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Ontario: un projet de dépotoir nucléaire contesté

Colin Perkel - La Presse Canadienne

TORONTO – Des groupes opposés à l’établissement d’un lieu d’entreposage des déchets nucléaires sur les berges du lac Huron demandent à la première ministre ontarienne, Kathleen Wynne, de punir les municipalités qui ont violé la loi en organisant des réunions secrètes.

Les groupes Save our Saugeen Shores et The Southampton Resident Association demandent à l’ombudsman de la province d’enquêter sur une réunion sur les déchets nucléaires qui s’est tenue dans le secret dans le comté de Bruce. Le public n’a pas été informé et aucun procès-verbal n’a été rédigé, selon les groupes.

Les deux organisations estiment que cela enfreint la loi, qui est censée assurer la transparence des gouvernements municipaux, a plaidé l’avocat des groupes, Ron McLeod, dans un communiqué.

Le mois dernier, une enquête indépendante a conclu que les politiciens municipaux de la région, qui abrite l’une des centrales nucléaires des plus imposantes au monde, avaient enfreint la loi.

L’enquête a toutefois estimé que les maires concernés n’avaient pas contrevenu à la loi volontairement, ce qui est faux, selon les groupes. Ceux-ci croient plutôt qu’ils ont agi en sachant qu’ils agissaient dans l’illégalité.

Me McLeod estime que l’enquête n’a pas considéré les actes illégaux des élus assez sérieusement et juge que ceux-ci méritent des sanctions plus sévères.

La société Ontario Power Generation voudrait construire un immense lieu d’entreposage souterrain de déchets nucléaires près de la centrale de Bruce, dans les environs de Kincardine. Ce projet est vivement contesté par les environnementalistes, les Premières Nations et les politiciens du Michigan, aux États-Unis.

Des réunions privées entre les maires de la région, des dirigeants de la Société de gestion des déchets nucléaires et l’Ontario Power Generation se tiennent depuis 2005 pour discuter de ce projet.

Les groupes de citoyens croient que ces rencontres ont été gardées secrètes pour éviter de nuire à la popularité électorale des politiciens concernés.

Selon l’étude d’Amberley Gavel, une entreprise ontarienne spécialisée dans les enquêtes sur les réunions privées, le public n’aurait jamais été informé de ces réunions, mais elles auraient influencé certains maires concernant le projet de dépotoir nucléaire souterrain.

Les groupes de citoyens croient que les politiciens qui ont «défié la loi sans remords» devraient être punis.

La première ministre Kathleen Wynne n’a pas voulu commenter la nouvelle.

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