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Le prix de Keystone XL devrait atteindre 10 G $ US

CALGARY – Les coûts du projet d’oléoduc Keystone XL, dans les limbes réglementaires depuis six ans, devraient vraisemblablement gonfler pour atteindre 10 milliards $ US, comparativement à 5,4 milliards $ US précédemment, a confirmé vendredi TransCanada.

Le chef de la direction de TransCanada, Russ Girling, a lui-même avancé le chiffre des 10 milliards $ US, lors d’un entretien avec le Wall Street Journal. Un porte-parole de l’entreprise, Shawn Howard, a confirmé ses remarques.

«Il est pertinent de noter que l’augmentation des coûts du projet signifie que les coûts seront plus élevés pour les raffineries et les clients — et ces coûts seront vraisemblablement retransmis à chacun de nous en tant que consommateurs», a-t-il précisé.

TransCanada (TSX:TRP) a souligné vendredi l’anniversaire de ce qu’elle a qualifié de «jalon regrettable» pour Keystone XL — il y a précisément six ans qu’elle a demandé un permis aux États-Unis pour construire le pipeline.

Keystone XL permettrait de transporter 830 000 barils par jour de brut issu des sables bitumineux à un réseau existant qui alimente le lucratif marché du raffinage sur la côte du golfe du Mexique.

Des groupes environnementaux s’inquiètent de plusieurs aspects liés à l’oléoduc, notamment de l’impact potentiel d’un déversement sur les systèmes d’eau potable et de l’ouverture de nouveaux développements de sables bitumineux, ce qui entraînerait une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

De leur côté, les partisans de Keystone XL font valoir que le projet créerait plusieurs emplois dans le secteur de la construction et qu’il découragerait les États-Unis d’importer du brut de régimes jugés inamicaux.

«Notre objectif est de transporter plus de pétrole dans nos pipelines, qui sont plus sécuritaires, qui émettent moins d’émissions et qui sont une source de pétrole sécuritaire et fiable pour les raffineries américaines», a affirmé le président du développement chez TransCanada, Alex Pourbaix.

Entre-temps, l’agence de presse Reuters rapportait cette semaine que des fonds spéculatifs américains étudiaient la possibilité d’une restructuration de TransCanada.

Appelée à s’expliquer en raison d’une «activité significative de transactions» sur son action, TransCanada a indiqué vendredi qu’elle s’attendait à générer de significatifs flux de trésorerie, bénéfices et hausses de dividendes dans sa forme actuelle.

«Avec un programme de dépenses en immobilisations de 38 milliards $ commercialement garanti et la croissance actuelle de nos trois activités de base, la société est en bonne position pour augmenter de façon significative la valeur de ses actionnaires», a poursuivi TransCanada.

«Depuis 2000, TransCanada a livré un rendement annualisé de 16 pour cent à ses actionnaires, incluant une hausse moyenne du dividende de sept pour cent par année.»

S’adressant à des journalistes en marge d’un forum d’affaires à Banff, en Alberta, l’ex-chef de la direction de TransCanada, Hal Kvisle, a estimé qu’un démantèlement de TransCanada n’était que «spéculation vive».

M. Kvisle, aujourd’hui chef de la direction de Talisman Energy, a estimé que le portefeuille de TransCanada était «rempli de bon sens».

«Le marché veut du rendement, il veut des sociétés fiables qui versent de solides dividendes et ils veut de bonnes équipes de direction, et TransCanada a tout cela.»

Après avoir touché en matinée un nouveau sommet de 63,86 $ pour les 52 dernières semaines, l’action de TransCanada a clôturé vendredi à 61,38 $ à la Bourse de Toronto, en hausse de 57 cents.

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