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Mulcair vient donner un coup de main au N.-B.

FREDERICTON – Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) fédéral, Thomas Mulcair, a ajouté sa présence à la campagne électorale au Nouveau-Brunswick, vendredi, appuyant son homologue provincial sur l’idée d’un moratoire de deux ans sur l’exploitation du gaz de schiste.

M. Mulcair a accompagné à Fredericton le chef néo-démocrate du Nouveau-Brunswick, Dominic Cardy, au moment où la campagne électorale en vue du scrutin de lundi tire à sa fin.

M. Cardy a promis d’attendre pendant deux ans avant de permettre le développement de l’industrie du gaz de schiste. Par la suite, les entreprises désireuses d’exploiter cette ressource naturelle devraient démontrer qu’elles respecteront la santé publique et l’environnement.

«J’appuie totalement la position que Dominic a adoptée sur la fracturation hydraulique», a déclaré M. Mulcair.

«Il s’agit d’une position claire que tout le monde au Nouveau-Brunswick peut comprendre, et elle comporte deux volets… il parle autant du procédé lié à la fracturation hydraulique que du fait que ça ne rapportera rien aux coffres de la province», a ajouté le chef fédéral du NPD.

M. Mulcair dit appuyer une industrie du gaz de schiste, mais il s’oppose au procédé entourant la fracturation hydraulique, qui implique le pompage d’importants volumes d’eau et de produits chimiques afin de fissurer des gisements de schiste et libérer des pochettes de pétrole piégées.

«Ce n’est pas la matière, le problème, c’est la façon par laquelle on essaie de l’obtenir, et ce n’est pas une méthode sécuritaire.»

M. Cardy s’est aussi engagé à imposer des redevances à l’exploitation de la ressource, et promis que ce sont les députés qui décideront de donner le feu vert à l’exploitation du gaz de schiste, lors d’un vote libre à l’Assemblée législative.

L’exploitation du gaz de schiste divise les partis dans cette campagne électorale: les libéraux promettent eux aussi un moratoire sur le secteur, alors que les progressistes-conservateurs au pouvoir misent sur le développement de cette industrie pour stimuler l’économie de la province et retenir les travailleurs souvent attirés par les pétrolières de l’Ouest. Le chef du Parti vert, David Coon, a promis d’interdire la fracturation hydraulique dans l’exploitation du gaz de schiste, et d’annuler tous les permis d’exploration et d’exploitation déjà délivrés par la province.

M. Mulcair n’est pas le premier leader fédéral à venir prêter main-forte à un chef de parti au Nouveau-Brunswick depuis le début de la campagne il y a un mois: le libéral Justin Trudeau et la chef du Parti vert, Elizabeth May, sont déjà venus appuyer leur allié naturel à l’échelle provinciale.

Par ailleurs, le chef libéral Brian Gallant a continué parler d’emplois, vendredi, et s’en est pris au bilan du premier ministre conservateur David Alward dans ce domaine.

Le programme du Parti libéral au chapitre des dépenses d’infrastructures permettra de créer plus de 1700 emplois, a-t-il affirmé.

«Nous avons besoin d’un gouvernement qui donnera la priorité à l’emploi, et c’est ce que nous offrons», a mentionné M. Gallant, dans une déclaration.

De son côté, M. Alward a réitéré sa position sur le gaz de schiste, notant que le développement de l’industrie permettra de générer 10 milliards $ en investissements du secteur privé, en plus de créer des emplois partout en province.

«Le choix est évident, a déclaré M. Alward dans un communiqué de presse. Le Nouveau-Brunswick est sur le point de saisir l’occasion qui s’offre à lui, et les progressistes-conservateurs forment le seul parti doté d’un programme visant à ramener nos citoyens chez nous et créer des occasions pour l’avenir.»

Pendant ce temps, M. Coon a promis de consulter les Premières Nations en matière de développement des ressources afin de respecter une récente décision de la Cour suprême du Canada.

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