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N.-B.: les électeurs appelés à faire leur choix

FREDERICTON – Après une campagne électorale de 32 jours ayant principalement porté sur les emplois, les électeurs du Nouveau-Brunswick décideront lundi s’ils préfèrent le plan des libéraux, qui proposent de relancer l’économie par des investissements gouvernementaux, ou celui des progressistes-conservateurs, qui promettent une plus grande exploitation des ressources naturelles de la province.

Les conservateurs et les libéraux sont les deux forces politiques dominantes au Nouveau-Brunswick, et les choix offerts par les deux partis concernant l’économie sont très différents.

Le chef libéral, Brian Gallant, promet d’investir 900 millions $ sur six ans dans les infrastructures, une proposition qui, dit-il, devrait permettre de créer plus de 1700 emplois par an dans l’une des provinces ayant le plus haut taux de chômage au pays.

Le chef progressiste-conservateur et premier ministre sortant, David Alward, espère se faire réélire en proposant notamment une intensification de l’exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique, un projet contesté qui a mené à une violente manifestation l’an dernier à Rexton, où des tests sismiques étaient menés.

M. Alward pense que la province pourrait attirer des investissements privés de 10 milliards $ dans le secteur du gaz de schiste et avec le projet d’oléoduc Énergie-Est, qui permettrait de transporter le pétrole albertain jusqu’au Nouveau-Brunswick.

En ce qui concerne le gaz de schiste, le chef libéral adopte une approche plus prudente, proposant plutôt un moratoire sur la fracturation hydraulique jusqu’à ce que des études plus poussées soient menées.

Au dernier jour de la campagne, dimanche, MM. Gallant et Alward ont rencontré leurs partisans une dernière fois lors d’une série de rassemblements et de barbecues.

M. Gallant a prédit un résultat serré alors qu’il faisait campagne à Saint-Antoine devant un monument dédié au légendaire premier ministre libéral Louis Robichaud, le premier Acadien à diriger un gouvernement néo-brunswickois, en 1960.

M. Gallant, un avocat de 32 ans qui a grandi dans la communauté acadienne de Grande-Digue, près de Moncton, a déclaré que Louis Robichaud était l’une de ses idoles politiques.

M. Alward a quant à lui fait campagne dimanche avec le principal slogan du parti, qui encourage les électeurs à «dire oui» aux différents éléments de la plateforme conservatrice.

«Il s’agit de dire oui à notre province, (…) de dire oui à la possibilité d’offrir à notre population des occasions d’avoir des emplois intéressants ici et d’établir des racines solides pour leur famille», a déclaré M. Alward lors d’un rassemblement à Moncton.

Le premier ministre sortant, âgé de 54 ans, a minimisé les préoccupations environnementales liées au gaz de schiste, affirmant que le développement de cette industrie au Nouveau-Brunswick permettrait de freiner l’exode des travailleurs qui partent vivre dans d’autres provinces où les perspectives d’emploi sont meilleures.

«La réalité, c’est que cela se fait sans danger», a-t-il affirmé. «J’ai l’obligation de bâtir une province forte, de donner l’occasion à nos gens d’avoir de bons emplois ici et de s’établir ici plutôt que de partir à des milliers de kilomètres.»

À la dissolution de l’Assemblée législative, il y avait 41 députés progressistes-conservateurs, 13 libéraux et un indépendant. Le redécoupage électoral réduira le nombre de députés après ces élections, qui passera de 55 à 49.

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