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Le Canada appuie les frappes contre l'ÉI en Syrie

OTTAWA – Bien que l’armée ne soit pas directement impliquée, le Canada a offert mardi son appui aux frappes aériennes américaines et arabes sur des cibles du groupe État islamique (ÉI) en Syrie.

Un haut responsable du gouvernement qui a requis l’anonymat affirme que l’armée canadienne n’est pas impliquée dans l’opération, qui se transporte jusqu’en Irak pour atteindre les militants de l’ÉI.

Le Canada a envoyé 69 membres des forces spéciales qui conseilleront les soldats irakiens qui combattent les djihadistes, et a offert deux avions de transport militaires pour faire parvenir l’aide humanitaire aux civils déplacés et des armes aux combattants des forces kurdes dans le nord de l’Irak, qui font face à la menace terrestre de l’ÉI.

Mardi, un porte-parole du ministre des Affaires étrangères John Baird a confirmé que le Canada était derrière les États-Unis dans cette opération aérienne.

«Le Canada est d’accord avec ses alliés pour reconnaître le besoin de régler le problème de cette menace terroriste barbare et nous n’attendrons pas sans agir alors que l'(ÉI) continue d’assassiner les civils innocents et les minorités religieuses», a exposé Adam Hodge.

La position du Canada face aux événements dans cette région est en perpétuelle évolution.

La semaine dernière, M. Baird a assisté à une rencontre ministérielle du Conseil de sécurité des Nations unies, où il a affirmé que le Canada appuyait une intensification des efforts internationaux pour neutraliser la menace que représente l’ÉI, qui a pris le contrôle de pans de territoire en Irak et en Syrie.

Après la rencontre, M. Baird a évité de confirmer la participation du Canada aux opérations militaires en Syrie, expliquant que le Canada pesait toujours son avis sur la question.

Peu avant le discours de M. Baird, un délégué russe avait dit au conseil que Moscou n’appuierait pas ces attaques aériennes. Mardi, la Russie et l’Iran ont exprimé leur opposition à l’opération, affirmant qu’elle viole la souveraineté syrienne.

Les frappes aériennes, qui ont commencé tard lundi, se poursuivront de manière «persistante» pour dégrader et détruire les effectifs de l’ÉI, a indiqué le Pentagone.

Cinq pays arabes se sont joints aux États-Unis dans ces efforts déployés dans l’est de la Syrie, près de la ville de Raqqa, dont l’ÉI s’est emparée pour en faire sa capitale.

Le premier ministre Stephen Harper devrait aborder le problème de l’ÉI jeudi, pendant un discours qu’il prononcera devant l’Assemblée générale de l’ONU.

Par ailleurs, le ministre de l’Emploi, Jason Kenney, a déclaré mardi qu’environ 200 Canadiens avaient joint les rangs de l’État islamique et que l’Occident devait en faire plus pour surveiller les activités virtuelles du groupe, qui séduit des nouveaux sympathisants sur Internet.

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