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Eau lavée à l’eau

Photo: Écotech Québec

On connaissait l’eau comme ressource pour produire de l’électricité, mais qu’en est-il d’utiliser l’électri­cité pour traiter l’eau?

Une entreprise de Sherbrooke a développé un système qui permet d’éliminer toute trace de phosphore dans l’eau, cause première des algues bleues. Une innovation d’ici qui va changer le paysage aquatique de la province.

Si vous pensez que vos savons et détergents ne font que laver, détrompez-vous. Ils «salissent» aussi les eaux de nos lacs et rivières en augmentant le taux de phosphore. Ce nutriment – essentiel à la vie des cours d’eau – devient nocif lorsque présent en trop grande quantité. Résultat: les organismes qui vivent dans les lacs, tels que les algues bleues, prolifèrent jusqu’à asphyxier la vie marine. Un phénomène bien connu des riverains et vacanciers du Québec, pour qui les petites bactéries deviennent un véritable cauchemar. Le gouvernement a réagi en décrétant la tolérance zéro au phosphore en milieu naturel, une belle initiative, mais à laquelle peu de technologies peuvent actuellement répondre.

C’est pourtant le cas de celle d’E2Metrix. L’entrepri­se a conçu un système qui utilise une ressource durable – l’hydroélectricité – pour traiter les eaux usées, dont plus de 150 milliards de litres se déversent chaque année au pays. C’est l’anode, partie de l’appareil par laquelle entre la charge électrique, qui cons­titue la véritable innovation du système. Sa composition a été développée par les ingénieurs d’E2Metrix et permet de filtrer jusqu’aux plus peti­tes particules dans l’eau. Ce qui a tout pour plaire aux parcs nationaux de la province… et aux baigneurs.

«Notre système est comme une machine à laver l’eau. Au lieu d’utiliser des produits chimiques nous avons recours à l’électricité.» – Ihsen Ben Salah, Chef de produit, E2Metrix

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