Soutenez

Le Dr Barrette accusé de favoriser le bilinguisme en Santé

Photo: Archives Métro

Le français pourrait être une victime collatérale de la fusion des Centres de santé et des services sociaux (CSSS). Son cabinet s’en défend.

C’est du moins ce que croit la Société Saint-Jean-Baptiste qui organisait lundi une conférence de presse sur le sujet devant l’Institut de réadaptation de Montréal Gingras-Lindsay. L’endroit est symbolique, car il est né de la fusion entre deux établissements, l’un francophone, l’autre bilingue à tendance anglophone.

«Il a fallu une intense bataille syndicale pour que le nouvel établissement ne soit pas transformé en établissement bilingue», indique Maxime Laporte, nouveau président de la Société Saint-Jean-Baptiste.

Avec la fusion des Centres de santé et des services sociaux du Québec, l’Institut serait regroupé avec neuf autres établissements anglophones. «Même si le projet de loi précise que les établissements conservent leur statut, dans quelle langue croyez-vous qu’on va discuter dans l’administration», lance M. Laporte qui craint que le phénomène prenne de l’ampleur dans plusieurs des cas de fusions.

Il s’inquiète aussi de l’article 65 du projet de loi, qui prévoit que tous les établissements doivent élaborer un programme d’accès aux services en langue anglaise. «Pourquoi une telle généralisation alors que les institutions gouvernementales sont censées promouvoir la langue française», se questionne M. Laporte.

Ce dernier souligne que l’anglais est déjà bien représenté dans le réseau de la santé, où 12% des postes sont bilingues alors que les anglophones ne représentent que 8% de la population.

«Il s’agit ici d’un effet miroir: les clientèles anglophones s’inquiètent et les clientèles francophones s’inquiètent. Pourtant, le statut linguistique des établissements serait maintenu tel quel, à l’adoption de la loi», répond Joanne Beauvais, attachée de presse au cabinet du ministre Barrette.

Elle souligne que déjà actuellement, une personne qui veut être servie en anglais peut le demander partout au Québec, les établissements étant invités à faire des efforts raisonnables pour arriver à y répondre, par exemple en cherchant une personne pour traduire les propos afin que le patient comprennent complètement les traitements et soins requis. «Ce qu’on change avec ce projet de Loi, c’est uniquement la structure du réseau de la santé, afin d’améliorer l’accès et les soins aux patients », conclut-elle.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.