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Réforme Barrette: les patients exigent d’être consultés

Photo: Yves Provencher/Métro

Quatre organisations de défense des patients ont déclaré mardi matin qu’ils appuieraient la réforme Barrette du réseau de la santé à condition d’être consultés dans le cadre de sa mise en place.

L’Alliance des patients pour la santé, le Conseil pour la protection des malades, la Coalition Priorité Cancer au Québec (CPCQ) et le Regroupement québécois des maladies orphelines demandent la création d’un comité consultatif composé de patients et des groupes qui les représentent, qui relèverait directement du ministère de la Santé.

Ces associations ne se joignent donc pas à la grogne, notamment des syndicats du milieu de la santé, contre le projet de loi. «Si M. Barrette fait ce qu’il a promis, c’est-à-dire qu’il délègue des responsabilités à des gens avec des vrais mandats, de la vraie latitude pour agir dans les régions où ils seront, avec une vraie reddition de compte sur ce qu’ils auront fait pour améliorer l’accès aux soins et les conditions sociosanitaires des patients, on peut difficilement croire que la situation actuelle ne s’améliorera pas», a estimé Me Paul Brunet, du Conseil pour la protection des malades.

Ces groupes de patients dénoncent toutefois le fait qu’ils n’aient pas du tout été impliqués dans l’élaboration du projet de loi, malgré leur connaissance des besoins sur le terrain. «Nous voulons être partie prenante des décisions qui seront prises», a signifié Nathalie Rodrigue, de la CPCQ.

En cette période de changement, ils pensent effectivement avoir leur mot à dire sur les améliorations à apporter au système de santé. Par exemple, Joanie Grenier, une survivante du cancer de la tyroïde dans la vingtaine, a exposé la nécessité d’adapter les soins offerts aux jeunes patients.

L’Association médicale du Québec, qui regroupe environ 10 000 médecins et étudiants en médecine, appuie la demande de ces groupes.

Il n’a pas été possible d’obtenir une réaction du ministre Gaétan Barrette à cette demande.

Rappelons que la vaste réforme administrative du système de santé préconisée par M. Barrette prévoit notamment abolir les 18 agences de santé et services sociaux de la province et fusionner des centres de santé et de services sociaux (CSSS) pour former un Centre intégré de santé et de services sociaux dans chaque région administrative (CISSS) – sauf à Montréal, où il y en aurait cinq. Chaque CISSS aurait un conseil d’administration «imputable» nommé par le ministre.

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