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La démence, la priorité en santé au Canada

BANFF, Alta. – Les demandes de plus en plus pressantes pour une stratégie nationale sur la démence sont tout en haut de l’ordre du jour d’une rencontre annuelle entre la ministre de la Santé Rona Ambrose et ses homologues provinciaux.

Les ministres provinciaux et fédéral discuteront aussi de tabac aromatisé, d’abus de médicaments sous ordonnance et du prix des médicaments mais la démence est considérée d’une importance cruciale étant donné les possibles retombées sur l’économie et la société canadienne vieillissante.

«La démence et la maladie d’Alzheimer est un dossier non partisan. Il faut que ce soit l’affaire de tous, a affirmé Mimi Lowi-Young, la présidente de la Société Alzheimer du Canada. Il n’y a pas de limites à la démence. Et nous devons collectivement — avec les gouvernements provinciaux et fédéral — se rassembler pour travailler sur ce grave problème.»

La ministre Rona Ambrose a récemment annoncé un financement de 31,5 millions $ pour la recherche sur cette maladie, un investissement que Mme Lowi-Young appelle «un bon début».

Mais les maladies liées à la démence coûtent environ 33 milliards $ par année à l’économie canadienne, un chiffre qui risque de passer à 293 milliards d’ici 2040, à cause du vieillissement de la population. Présentement, environ 750 000 Canadiens souffrent de démence. On s’attend au double de cas d’ici 2031, et le service parlementaire du budget a mentionné dans le rapport sur la viabilité fiscale de 2014, publié mardi, que ni le fédéral ni les provinces n’étaient préparés à faire face aux défis du vieillissement de la population.

Le ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Doug Currie, a affirmé que les provinces et territoires étaient impatients de lancer le groupe de travail national sur la vieillesse qui a été annoncé cet été à Charlottetown.

L’Organisation mondiale de la santé considère que la démence est un problème de santé publique grandissant. Le Canada est toutefois le seul pays du G7 sans programme pour cette maladie. Il s’est toutefois engagé l’an dernier, avec les autres pays du G8, à trouver un traitement pour l’Alzheimer d’ici 2025.

Ebola: pas de panique

Mardi, ils ont tenté de rassurer les Canadiens, après la confirmation du premier cas d’Ebola aux États-Unis. Le médecin de famille et ministre de la Santé de l’Ontario, Eric Hoskins, a rappelé que les États-Unis n’étaient pas comme l’Afrique de l’ouest, où l’épidémie a éclos. Il a aussi affirmé que les provinces et territoires avaient des mesures de contrôle des infections parmi les meilleures au monde.

La surveillance du virus Ebola par les autorités publiques de la santé a été augmentée et les professionnels de la santé du pays sont informés sur la maladie et ses symptômes. Les gens doivent garder en tête que le virus, qui a fait plus de 3000 morts en Afrique de l’ouest depuis cet été, est très difficile à transmettre et que les chances qu’il se répande au Canada sont extrêmement faibles, a indiqué M. Hoskins.

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