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Couillard appuie l'intervention en Irak

Photo: Jacques Boissinot / La Presse Canadienne

QUÉBEC – Le premier ministre Philippe Couillard approuve l’engagement militaire du Canada contre le groupe armé État islamique (ÉI) en Irak.

«Je crois que le Canada ne peut échapper à ses obligations internationales de participer avec la communauté internationale à des actions concertées», a déclaré M. Couillard, en conférence de presse, vendredi à Québec.

«La communauté internationale s’attend à ce que le Canada joue un rôle, clairement», a-t-il ajouté.

Le premier ministre connaît bien la région. Il a pratiqué la médecine en Arabie saoudite durant quelques années pendant la décennie 1990. Il a avoué qu’il redoute la menace islamique. À ses yeux, le Canada et le Québec font partie des régions «à risque» d’actions meurtrières.

«C’est une menace importante pour nos sociétés, et le Canada et le Québec font partie du paysage. N’ayons pas la naïveté de croire que nous, comme Québécois, parce qu’on a eu la chance énorme de vivre en paix pendant des siècles, on est immunisés contre le risque. Le risque existe pour nous aussi. Ces mouvements meurtriers sont mobiles, sont imaginatifs dans le mauvais sens et n’hésiteront pas à s’attaquer à ce qu’ils considèrent comme leurs adversaires, qui sont les sociétés démocratiques», a-t-il fait valoir.

Pour le premier ministre libéral, «ne rien faire» pour contrer la menace que représentent les combattants de l’ÉI n’est pas une option viable.

«C’est un peu comme les changements climatiques. On parle des coûts de la lutte aux changements climatiques, mais on ne parle pas des coûts de ne rien faire contre les changements climatiques», a illustré M. Couillard.

«À l’opposé, on a là un mouvement qui, de toute évidence, suscite la réprobation internationale, qui nuit à la stabilité, qui a des comportements que la majorité de nos concitoyens trouvent certainement odieux. Et je crois que, là-dessus, beaucoup de citoyens sont de cet avis-là», a-t-il poursuivi.

Père d’un militaire, M. Couillard a pris soin d’inviter le gouvernement de Stephen Harper à faire preuve de la plus grande transparence auprès de la population sur la conduite de la mission militaire canadienne.

«Quand on envoie nos jeunes risquer leurs vies, il faut qu’on soit capables de dire à la population quel est l’objectif, quel est l’adversaire, quelle est la définition de la victoire et quelles sont les conditions d’engagement. Alors, c’est au gouvernement fédéral de faire cette communication», a-t-il dit.

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