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Ebola: le vaccin canadien testé sur des humains

TORONTO – Le vaccin contre le virus Ebola qui a été développé au Canada sera testé sur des humains et il pourrait être envoyé en Afrique de l’Ouest d’ici quelques mois s’il s’avère efficace, selon le gouvernement fédéral.

La ministre de la Santé du Canada, Rona Ambrose, a indiqué lundi, en conférence de presse, que les essais cliniques seront effectués en sol américain, plus spécifiquement au Walter Reed Army Institute of Research se trouvant à Silver Spring, au Maryland. Il n’est pas exclu qu’il puisse y en avoir d’autres éventuellement au Canada, en Europe et en Afrique.

Les tests, qui seront menés aux États-Unis sur un petit groupe de gens en santé, serviront entre autres à mesurer l’innocuité du vaccin ainsi que ses effets secondaires potentiels. Les premiers résultats doivent être dévoilés en décembre.

Par le passé, le vaccin, qui a été mis au point par des chercheurs du Laboratoire national de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada, a été testé sur des animaux.

Selon l’administrateur en chef de la santé publique du Canada, le docteur Gregory Taylor, «les études sur des animaux suggèrent que le vaccin est très efficace».

Le vaccin peut non seulement servir à prévenir les infections, mais il peut aussi être efficace s’il est «administré immédiatement après l’exposition au virus Ebola», a ajouté docteur Taylor.

Si le vaccin fonctionne sur le petit groupe, la prochaine étape sera de le tester sur un plus grand échantillon, une tâche qui pourra être effectuée par les travailleurs de la santé sur le terrain, en Afrique de l’Ouest. Les doses pourraient être envoyées aussi tôt qu’à la fin de l’année ou au début de l’année 2015, selon le médecin.

La petite pharmaceutique américaine NewLink Genetics possède la licence du vaccin et elle organisera les tests aux États-Unis.

Le but de ces essais cliniques est de vérifier si le vaccin est sécuritaire pour les humains et de déterminer la dose nécessaire pour protéger contre le virus.

Le géant pharmaceutique GlaxoSmithKline mène des tests avec un autre vaccin, le cAd3, depuis le début du mois de septembre.

Le Canada estime que le risque de retrouver des cas au pays reste faible.

Deux patients en Ontario ont toutefois été placés en isolement à Belleville et à Ottawa lundi, par mesure de prévention. Le patient d’Ottawa revenait d’Afrique de l’Ouest et celui de Belleville avait visité la Sierra Leone. Les résultats des tests préliminaires sont attendus lundi en fin de journée ou mardi.

«Vous allez assister à plusieurs procédures du genre dans les prochaines semaines, parce que plusieurs travailleurs de la santé, notamment, reviennent de cette zone (Afrique de l’Ouest)», a expliqué le docteur Richard Schabas, responsable de la santé publique à Belleville.

Le Canada a institué de nouveaux contrôles aux aéroports de Toronto et de Montréal après qu’un patient atteint du virus l’eut transmis à une infirmière en sol américain.

Environ 30 personnes par semaine reviennent au Canada de pays touchés par l’épidémie, comme la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia, selon la ministre Ambrose.

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