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Les poids lourds impliqués dans le tiers des accidents de vélo mortels

Photo: Yves Provencher/Métro

Près du tiers (31,4%) des accidents mortels pour les cyclistes ont impliqué des véhicules lourds.

C’est du moins ce qu’indique une compilation statistique de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) couvrant la période de 2008 à 2013 qui a été présentée au début du mois au Groupe de discussion sur la sécurité des cyclistes.

Des automobiles ou des camions légers (61,8%), des taxis (2,9%) ainsi que des motocyclettes (2,9%) ont aussi été mêlés à des accidents au cours desquels des cyclistes ont trouvé la mort.

Pour la présidente-directrice générale de Vélo Québec, Suzanne Lareau, les véhicules lourds sont «surreprésentés» dans les accidents impliquant des cyclistes. «Quand il y a un accident avec un camion, le cycliste a généralement aucune chance de survivre», a-t-elle fait savoir.

En effet, les camions et les autobus ont blessés des cyclistes – qu’ils soient responsables ou non – dans seulement 3,9% des accidents non-mortels, rapporte la SAAQ.

Dans le cas d’accidents mortels, les camions lourds circulaient en ligne droite (50%) ou ils tournaient à droite (31,2%),

Pour Mme Lareau, les camionneurs doivent être vigilants lorsqu’ils circulent sur une voie où roulent aussi des cyclistes, mais ces derniers doivent s’assurer d’être bien visibles.

«Je dis tout le temps aux cyclistes de ne jamais se tenir à la droite des camions, a insisté la présidente de Vélo Québec. C’est la pire place. Soyez en avant du camion ou en arrière. Si vous êtes à côté du camion, le camionneur ne vous voit pas et lorsqu’il tourne, il mange le coin dans la rue.»

Pour assurer une meilleure cohabitation, Vélo Québec a évoqué la possibilité d’ajouter des miroirs ou une caméra sur les véhicules lourds afin d’améliorer la visibilités des camionneurs. L’organisation propose aussi que la ligne d’arrêt des cyclistes soit en retrait et devant celle des automobilistes, ce qui ferait en sorte que les vélos seraient plus visibles.

«Il faut composer avec les forces et les faiblesses de chacun et il faut anticiper les gestes de l’autre, a dit Suzanne Lareau. Je peux bien me dire que l’autre devrait me regarder, mais le jour il m’écrasera et que je ne serai plus là pour le dire, ça ne me donnera pas grande chose de dire que c’est de sa faute.»

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