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Ebola: pas de personnel sans plan d'évacuation

OTTAWA – La ministre de la Santé du Canada songe à envoyer du personnel médical en Afrique de l’Ouest pour aider à contenir le virus Ebola, mais personne ne s’y rendra sans plan d’évacuation clair, a-t-elle indiqué lundi.

«Nous n’enverrons pas d’autres travailleurs la santé jusqu’à ce que nous soyons assurés d’avoir une évacuation médicale garantie», a-t-elle déclaré, en conférence de presse avec l’administrateur en chef de la santé publique du Canada, le docteur Gregory Taylor.

«Il y a très peu de services accessibles pour l’évacuation médicale. Nous avons une entente avec les États-Unis, mais eux-mêmes ont un plan d’évacuation médicale limité», a ajouté Mme Ambrose.

Le Canada a une entente avec les États-Unis pour transporter des patients atteints du virus à bord d’un appareil du transporteur privé Phoenix Air, a-t-elle expliqué.

Le problème, selon elle, est que plusieurs autres pays comptent sur les États-Unis pour transporter leurs patients et que le Phoenix Air ne peut accueillir qu’un certain nombre de personnes à la fois.

«(Le Canada) fait partie des nombreux pays qui ont conclu une telle entente (…) Notre pays n’est pas le seul qui doit affronter ce défi», a-t-elle souligné.

Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis utilisent les deux avions de Phoenix Air pour transférer des patients infectés par le virus. La compagnie conçoit actuellement un troisième avion spécialisé dans le transport des malades, qui sera muni d’équipement médical et d’une chambre d’isolement pour empêcher la propagation du virus.

Les autres options de transport en Afrique de l’Ouest sont limitées et il est hors de question que les patients atteints de l’Ebola montent à bord des vols commerciaux, estime la ministre.

Le premier ministre australien Tony Abbott a aussi indiqué qu’il n’enverrait pas de médecins ou d’infirmiers avant que les risques ne soient réduits.

Plusieurs Canadiens se sont rendus dans la zone ravagée par le virus depuis quelques mois. Certains y sont avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres font partie de Médecins sans frontières.

L’Agence de santé publique du Canada a d’ailleurs deux laboratoires mobiles en Afrique de l’Ouest. Une des équipes aide les professionnels de la santé de la région à diagnostiquer plus rapidement le virus. L’autre laboratoire travaille avec Médecins sans frontière pour tester l’efficacité des mesures de prévention.

Le Canada a procédé dimanche en Nouvelle-Écosse à sa première grande simulation pour se préparer à une potentielle éclosion du virus Ebola au pays.

Un exercice plus modeste avait déjà été exécuté à Ottawa, vendredi, au cours duquel les autorités avaient observé la rapidité avec laquelle les équipes pouvaient se rassembler avec l’équipement requis.

Les autres provinces ont réclamé une simulation semblable.

Des députés du Parti libéral du Canada ont déposé une motion à la Chambre des communes pour que les ministres de la Santé et de la Sécurité publique, Rona Ambrose et Steven Blainey, et le docteur Taylor soient forcés de témoigner en comité parlementaire deux fois par mois pour donner les dernières nouvelles sur la menace de l’Ebola au pays.

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