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Zehaf-Bibeau voulait se rendre en Syrie

Photo: The Canadian Press

Michael Zehaf-Bibeau avait demandé un passeport dans le but de se rendre en Syrie, le pays d’origine de son père. Sa demande de passeport était toujours en traitement.

C’est pour obtenir ce fameux document que l’individu de 32 ans, qui demeurait depuis le 2 octobre au refuge The Mission, se trouvait à Ottawa. Il ne faisait toutefois pas partie de la liste des 90 personnes représentant un haut risque pour le pays.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) soutient que, selon son dossier criminel, l’homme présentait un historique d’instabilité mentale et de violence. Mais c’est toutefois sa radicalisation qui posait problème. Les autorités ont constaté que Zehaf-Bibeau s’était radicalisé au cours des dernières années. Il entretenait des «pensées extrémistes» et avait notamment des liaisons avec des personnes connues des autorités policières.

Le tireur aurait, entre autres, échangé des courriels avec le responsable d’un acte terroriste. La nature de ces échanges demeure inconnue.

La GRC confirme qu’aucun lien n’a été découvert entre les événements de Saint-Jean-sur-Richelieu et ceux d’Ottawa. Il n’y avait donc aucun lien entre Michael Zehaf-Bibeau et Martin Couture-Rouleau.

Vidéos révélatrices
À l’aide d’un montage vidéo à partir des caméras de surveillance du Parlement, la GRC a présenté le déroulement des événements entourant l’arrivée sur la colline Parlementaire du suspect et son entrée dans l’édifice du centre.

Zehaf-Bibeau se trouvait au volant d’une voiture beige près du cénotaphe, lorsqu’il a atteint mortellement le caporal Nathan Cirillo de deux projectiles tirés dans son dos. Il a ensuite conduit le véhicule jusque sur la rue Wellington, en face du parlement.

Il a alors abandonné la voiture sur la rue avant de courir vers l’édifice du centre. Il a ensuite menacé le chauffeur d’un ministre à la pointe de son fusil double canon afin de s’emparer de son véhicule pour atteindre les portes principales du bâtiment plus rapidement.

On voit, sur la vidéo, les agents de la GRC courir derrière le tireur jusqu’à l’intérieur du parlement où des coups de feu ont été échangés.

Ces extraits vidéo ont permis de constater qu’il n’y avait effectivement qu’un seul tireur. Le chef de la police d’Ottawa, Charles Bordeleau, a affirmé que plusieurs informations étaient acheminées en même temps aux autorités, ce qui rendait le tout chaotique. Il était alors primordial d’ériger un périmètre de sécurité afin de s’assurer que le tireur était bien seul.

Le déroulement des événements à l’intérieur du parlement demeure sous enquête par la GRC. Toutefois, le plus important défi demeure de découvrir les motifs qui ont dicté les actes de Zehaf-Bibeau.

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