Menace de grève dans les garderies

Les responsables de service de garde (RSG) en milieu familial affiliées à la CSN songent sérieusement à recourir à la grève pour faire valoir leur point de vue.

Elles se prononceront vendredi après-midi, lors d’un conseil sectoriel qui se déroule à Québec, sur la possibilité d’exercer des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève au cours des prochaines semaines.

«Jusqu’à maintenant, on a fait les choses correctement, mais il faut monter la pression d’un cran, a affirmé vendredi Lucie Longchamp, qui est membre du comité de négociation de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN. À la table de négociation, les argents ne sont pas là. La ministre n’a pas donné les mandats pour régler.»

Le comité de négociation de la CSN, qui représente quelque 2000 RSG, s’est dit déçu des dernières offres patronales. Les représentants du gouvernement ont offert des augmentations salariales de 14 cents par jour par enfant pour les deux prochaines années.

«Les RSG devront s’appauvrir pour maintenir leur niveau, a dénoncé Mme Longchamp. Ça représente un recul pour nous avec le panier d’épicerie et les tarifs d’électricité qui ont fortement augmenté au cours de la dernière année.»

Les RSG de la CSN souhaitent obtenir des conditions de travail semblables à celles des éducatrices du premier échelon qui oeuvrent dans les centres de la petite enfance, comme le prescrit la loi. Ces éducatrices ont obtenu une augmentation salariale de 2% en avril dernier.

«On demande l’équité avec ces éducatrices», a insisté Lucie Longchamp. Rien de plus, rien de moins.» Pour ce faire, les RSG de la CSN veulent obtenir des augmentations salariales équivalentes, de même qu’un bonus équivalent à treize journées de travail. C’est que les RSQ en milieu familial disposent de treize congés de moins que les éducatrices en installation. «Les RSG pourraient prendre congé en engageant une remplaçante dans leur milieu», a dit Mme Longchamp.

Jusqu’à présent, les RSG de la CSN n’ont pas débrayé, elles ont seulement organisé des activités de visibilité pour partager leurs revendications. Ce sont les 13 600 RSG de la CSQ qui ont fait la grève pendant quelques jours.