Soutenez

Zehaf Bibeau a utilisé un fusil lent à riposter

OTTAWA – Le fait que Michael Zehaf Bibeau ait utilisé à Ottawa un vieux modèle de carabine à levier, qui prend du temps à recharger, signifie que son funeste projet avait été bien mal planifié, ou qu’il s’agissait d’un attentat-suicide, estiment des experts en armes à feu.

Ou encore que Zehaf Bibeau a tout simplement subtilisé une vieille arme qui était accrochée sur un mur, quelque-part.

La Gendarmerie royale du Canada a indiqué jeudi que l’origine de ce fusil de chasse .30-30 Winchester constitue le point central de son enquête sur l’assassinat du caporal Nathan Cirillo, qui montait la garde mercredi matin devant le Monument commémoratif de guerre du Canada, à Ottawa.

Les policiers ont par ailleurs rappelé que Zehaf Bibeau ne pouvait posséder d’armes après des condamnations pour des crimes liés, notamment, aux stupéfiants.

Des experts en armes à feu estiment que le modèle de fusil utilisé à Ottawa, qu’on a vu souvent dans des westerns hollywoodiens à la John Wayne, est plus indiqué pour chasser le coyote que pour survivre à une confrontation avec la police.

Curtis Rutt, ancien entraîneur de tir pour la police, explique qu’il est bien difficile de manier efficacement une carabine de calibre .30 en situation de stress, puisqu’on doit rabaisser le levier après chaque coup, qu’on ne peut charger que sept cartouches à la fois, et qu’on doit recharger ensuite le fusil une cartouche après l’autre.

L’ex-sergent Rutt a d’ailleurs été surpris d’apprendre plus tard que l’arme utilisée par Zehaf Bibeau était une carabine Winchester, qu’on ne songerait pourtant pas à choisir pour une fusillade, a-t-il dit.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.