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PKP: le PQ dilue le problème, dit le PM

MONTRÉAL – Le premier ministre est du même avis que la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) qui dénonce la suggestion du Parti québécois de créer un comité d’experts pour enquêter sur la possible influence de tous les patrons de presse sur le contenu de leurs médias: une démarche qui éloigne du vrai problème, celui de la détention d’actions de Pierre Karl Péladeau dans Quebecor.

Questionné par les journalistes lors de sa tournée en Chine, Philippe Couillard a dit que le PQ cherche à «diluer l’enjeu principal».

«C’est la coexistence non pas du travail de député mais éventuellement de chef de parti, de chef de gouvernement, de chef d’opposition avec la détention d’un bloc important d’actions d’un organisme de médias».

«C’est ça la question», affirme le premier ministre libéral.

Toute cette affaire est en train de «déraper», juge pour sa part le président de la FPJQ, Pierre Craig, qui a diffusé une déclaration jeudi.

Le conflit d’intérêt réel dans lequel se trouve le député péquiste de St-Jérôme est en train d’être noyé dans un problème qui n’existe pas, dit-il: soit la suggestion que tous les médias du Québec seraient potentiellement sous l’influence de leurs propriétaires, qui pourraient exercer une forme de contrôle quelconque sur le contenu.

Selon M. Craig, il n’y a pas de problème d’influence indue sur l’ensemble des médias du Québec.

«La presse québécoise est libre», affirme-t-il. «Elle est même très vigoureuse et alerte».

Le candidat pressenti à la direction du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, s’est notamment engagé à placer ses actions de Quebecor dans une fiducie sans droit de regard s’il se lance dans la course. Une solution jugée insuffisante par plusieurs députés.

Le PQ juge par ailleurs que l’acharnement des libéraux et des caquistes démontre qu’ils cherchent à écarter un adversaire politique.

La semaine dernière, le Parti québécois a proposé de créer un comité d’experts qui enquêterait et ferait rapport à l’Assemblée nationale sur la question de l’influence de tous les patrons de presse sur leur contenu de leurs médias, «pour que les parlementaires ne soient ni juges ni parties». Le parti dit vouloir «recentrer le débat sur les véritables enjeux que sont l’indépendance journalistique et la liberté de presse.»

«En langage clair, cela s’appelle vouloir noyer le poisson», écrit au sujet de ce comité le président de la FPJQ.

Il appelle les politiciens à se concentrer sur le problème actuel, qui lui est bien réel: celui de M. Péladeau, qui contrôle, selon lui, 40 pour cent de l’information au Québec et qui peut devenir chef de parti, et même, premier ministre.

M. Craig rappelle que de nombreuses voix, dont celle de la Fédération des journalistes, se sont élevées pour demander à M. Péladeau de se départir de ses actions dans les médias de Quebecor pour éliminer ce conflit d’intérêts.

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