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Une fête d’Halloween mène à une enquête policière

Photo: Métro

MONTRÉAL – La fête d’Halloween «Spookland» qui a mal tourné vendredi en Outaouais, résultant en des hospitalisations et des plaintes d’agressions sexuelles de mineures, a mené au déclenchement d’une vaste enquête de la Sécurité publique de la MRC des Collines.

Deux adolescentes de 16 et de 17 ans disent avoir été agressées. La plus jeune des deux a été retrouvée dévêtue sur le site et du GHB, une drogue souvent utilisée dans les cas d’agressions sexuelles, a été retrouvé dans son sang. On ne sait pas si la consommation du GHB a été volontaire ou non. La jeune femme ne se souvient pas de ce qui s’est passé, a expliqué le porte-parole de la Sécurité publique, Martin Fournel.

«Il n’est pas impossible qu’il y ait d’autres plaignantes qui se manifestent suite à la médiatisation de l’affaire», a déclaré M. Fournel.

Neuf mineurs, six filles et trois garçons âgés entre 15 et 17 ans, ont dû être hospitalisés. Un adolescent s’est retrouvé dans un coma éthylique, ayant dans son sang six fois la norme de 0,08, a indiqué le porte-parole.

«Je pense qu’on est chanceux qu’il soit encore en vie», a-t-il dit.

Des rapports précédents avaient fait état de 12 hospitalisations, mais ce chiffre a été revu à la baisse.

Aucune accusation n’a encore été portée relativement à cette fête ayant eu lieu à la station de ski de Mont-Cascades, au nord de Gatineau. «Mais c’est le but ultime de nos enquêteurs», a dit M. Fournel.

Il a indiqué que l’enquête déclenchée a plusieurs volets: celui portant sur les allégations d’agressions sexuelles, mais aussi des vérifications qui sont en cours sur la station de ski qui était l’hôte de la fête et sur ses organisateurs.

Selon des informations rapportées par des jeunes présents au Spookland, et qui font partie de ce qui doit être vérifié par la police, des jeunes étaient déjà intoxiqués lorsqu’ils sont arrivés à la fête. D’autres auraient consommé des drogues et de l’alcool lors du voyage en autobus, mis à leur disposition pour éviter qu’ils ne conduisent en état d’ébriété.

«Ce qui peut laisser croire qu’il n’y avait pas de contrôle quand les jeunes sont montés à bord», a dit le porte-parole de la Sécurité publique de la MRC des Collines.

La police veut aussi confirmer si les organisateurs avaient prévu suffisamment d’agents de sécurité, si des vérifications étaient faites quant à l’âge des jeunes avant la vente d’alcool sur place et s’il est légal de faire de la publicité dans des écoles secondaires pour une fête où des boissons alcooliques allaient être vendues.

L’événement était réservé aux élèves et étudiants, et les organisateurs le recommandaient à ceux de 16 à 23 ans, sans imposer toutefois de limite d’âge. Environ 1000 personnes y ont assisté.

Les organisateurs de l’entreprise «I’m with the DJ» ont mis en ligne un message au lendemain de la fête sur leur site Web, indiquant que des fouilles rigoureuses avaient été faites avant de laisser les jeunes entrer.

Malgré cela, certains sont arrivés intoxiqués, admettent-ils. Les organisateurs disent avoir immédiatement contacté les ambulanciers paramédicaux pour s’assurer qu’ils allaient bien.

Ils affirment ne pas avoir toléré la consommation de drogue ni celle d’alcool par des mineurs, lors de cette fête qui en était à sa troisième édition.

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