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Étudiants: Charest a perdu le contrôle, selon Khadir

MONTRÉAL – Le gouvernement Charest a perdu le contrôle de la situation dans la crise qui l’oppose au mouvement étudiant, s’insurge le porte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir.

En entrevue à La Presse Canadienne, jeudi, le député de Mercier a indiqué que «toute cette répression policière, le matraquage, les arrestations massives sans discernement, ce n’est pas le Québec, ce n’est pas une démocratie, c’est une méthode propre à des régimes très, très autoritaires». M. Khadir dit se croire dans le Chili d’Augusto Pinochet par moments.

Celui qui siège à l’Assemblée nationale depuis 2008 affirme qu’il est plus que temps de ranger les matraques et temps de négocier.

Plus de 300 personnes ont été arrêtées lors de manifestations étudiantes lors des journées de mercredi et jeudi au Québec.

Amir Khadir demande au ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, d’appeler ses troupes policières à l’ordre.

Le médecin et physicien de formation affirme que la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, «a perdu beaucoup, beaucoup de crédibilité». Il croit toutefois que la responsabilité de ce qu’il qualifie de dérapage revient au premier ministre Jean Charest. Le député de Québec solidaire soutient que la ministre Beauchamp ne fait qu’obéir au budget Bachand et «la ligne du Parti libéral».

Jean Charest n’a donc pas besoin de désavouer sa ministre, simplement de lui indiquer la voie de la raison, de la négociation et de la modération, affirme M. Khadir.

Québec solidaire a récemment proposé une solution qui ne requièrent pas d’augmentation des frais de scolarité ni l’augmentation de la dette des étudiants ou l’impôt de la classe moyenne. Il s’agirait d’une taxe de 0,3 pour cent sur le capital des banques et autres entreprises financières qui permettraient de conserver les frais de scolarité au niveau actuel.

«Pour qu’une sortie de crise soit possible, le gouvernement doit cesser de vouloir diviser les associations étudiantes entre bonnes et mauvaises selon ce qui sert ses intérêts», estime M. Khadir.

Il ajoute que les étudiants, que l’on soit d’accord avec eux ou pas, sont persuadés qu’ils défendent une notion de justice, un principe bon pour la société.

«Donc, pas la peine de les casser. Le mieux à faire c’est de s’asseoir avec eux», estime Amir Khadir.

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