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Couillard croit qu'un bilan doit être fait

QUÉBEC – Le premier ministre Philippe Couillard croit qu’un bilan doit être fait dans les ressources aux victimes d’agressions sexuelles.

M. Couillard a affirmé jeudi qu’il y a toujours des améliorations à faire dans les programmes qui existent.

Avant une réunion de son caucus, M. Couillard a affirmé que la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, et la ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, sont chargées de ces questions.

«Il y a toujours des améliorations à faire, il faut en faire le bilan, il faut qu’on regarde ça avec Mme Vallée, avec Mme Thériault, pour regarder le bilan de ce qui existe mais réaffirmer le principe, a-t-il dit. Le principe aujourd’hui c’est que les dénonciations doivent être faites et les dénonciateurs ou les dénonciatrices doivent être protégés.»

Mme Vallée a affirmé que des plans de lutte à la violence, qui viennent à échéance sous peu, sont en cours de révision.

«On se tient très à jour, il y aura des plans de lutte à la violence qui seront déposés sous peu, parce que nos plans viennent à échéance sous peu, a-t-elle dit. Et on est à travailler sur cette question-là.»

Mme Vallée a expliqué qu’au-delà de l’indemnisation des victimes, une réflexion est également en cours pour le soutien qui leur est accessible.

«Nous sommes dans une réflexion sur l’aide à apporter aux victimes, parce que ce n’est pas seulement une question d’indemnités, mais c’est aussi une question de support, d’assistance et nos organismes comme les CAVAC, les CALACS, apportent une aide. Mais est-ce qu’on peut faire mieux?»

À l’Assemblée nationale, jeudi, la classe politique a été appelée à commenter à la suite d’allégations de harcèlement sexuel au parlement fédéral, qui ont mené à la suspension mercredi de deux députés libéraux.

Au cours des derniers jours, plusieurs victimes d’agressions non dénoncées ont également commencé à rendre publiques les situations qu’elles ont vécues.

Mme Vallée a encouragé les victimes, jeudi, à ne pas hésiter à s’adresser aux organismes responsables pour dénoncer les cas d’agression ou harcèlement sexuel. Selon la ministre, «la dénonciation demeure l’outil par excellence».

«Des événements malheureux comme ceux qui se vivent actuellement on quand même un impact positif, c’est-à-dire qu’ils vont peut-être inciter des gens à sortir et à parler», a-t-elle dit.

Devant les questions soulevées par le cas de deux députées néo-démocrates, qui auraient été victimes de deux collègues libéraux, Mme Vallée a affirmé que des ressources comme les CALACS sont en mesure de répondre aux situations qui pourraient survenir dans les milieux politiques également.

«Si une situation similaire à celle qui a été vécue par des collègues parlementaires, ou des attachées politiques ou du membres du personnel devait survenir à l’Assemblée nationale, il est important de dénoncer», a-t-elle dit.

«On a la chance d’avoir au Québec, quand même, des organismes aussi spécialisés qui apportent aide et support aux victimes d’actes criminels. Pensons au CALACS, au CAVAC. Ces organismes sont là nonobstant la fonction qu’occupe la personne, qu’il s’agisse d’un député, d’un ministre, d’une ministre, du personnel de l’Assemblée, je pense qu’il faut penser à avoir recours à ces organismes.»

La députée péquiste Agnès Maltais a affirmé qu’une solidarité entre femmes de tous les partis permet d’agir dans le cas de dérapages.

«Je peux vous dire qu’il y a une espèce d’alliance entre les femmes de l’Assemblée nationale. Si quelqu’un dérape, quand on apprend quelque chose d’un collègue, immédiatement les femmes de tous les partis se contactent et unanimement vont aller parler au collègue ou au président du caucus, ça c’est déjà fait, a-t-elle dit. Un mauvais mot, un mot déplacé va immédiatement avoir une résonnance. Il y a une solidarité.»

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