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200 personnalités appuient les étudiants grévistes

Photo: Denis Beaumont/Métro

Plus de 200 intellectuels et artistes québécois ont signé, mardi, une déclaration en appui aux étudiants grévistes tout en lançant un appel général à l’indignation.

«Nous manifestons notre indignation face à la situation actuelle, aboutissement prévisible de crises sociales, culturelles, environnementales, financières et politiques couvant depuis trop longtemps », peut-on lire en préambule de la déclaration intitulée Nous sommes avec les étudiants, nous sommes ensemble.

Mardi, plus de 200 personnalités et universitaires avaient déjà apposé leur nom sur cette déclaration, initiée par le cinéaste Hugo Latulippe et l’activiste Laure Waridel et rédigée par l’étudiante Léa Clermont-Dion, le sociologue Éric Pineault, le docteur Alain Vadeboncoeur et le metteur en scène Dominic Champagne.

Ils y demandent un moratoire sur la hausse des droits de scolarité universitaires et la mise en place d’états généraux sur l’éducation supérieure. Ariane Moffatt, Cœur de Pirate, Jean-Marc Vallée, Denis Villeneuve, Marc-André Grondin, Michel Rivard, Pierre Curzi ou encore Philippe Falardeau font partie des célèbres signataires. «C’est bien beau de regarder ce conflit étudiant de l’extérieur, mais c’est encore mieux d’agir», estime la chanteuse Ariane Moffatt.

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Plus globalement, cette déclaration se veut le reflet d’une indignation face aux prises de position du gouvernement libéral. Selon les représentants du collectif, les sujets propices à l’indignation sont nombreux: exploitation des ressources naturelles, soupçons de corruption au sein du gouvernement et même privatisation du système de santé.

L’auditoire, tout à fait acquis à la cause puisqu’on y retrouvait de nombreux signataires, s’est enflammé à la lecture du manifeste, en scandant dans un débordement d’excitation: «Moratoire! Moratoire! Moratoire!»

Selon Léa Clermont-Dion, l’organisatrice, il y a urgence face à la tension grandissante et aux négociations rompues entre les étudiants et Québec. Certains accusaient le premier ministre Jean Charest de laisser s’envenimer cette situation à des fins politiques. «M. Charest, si vous voulez aller en élections, vous allez nous trouver sur votre chemin», a conclu Léa Clermont-Dion.

Un extrait du manifeste:
«Nous exigeons […] la fin de l’intransigeance, un moratoire sur la hausse des frais de scolarité et la tenue d’États généraux sur l’éducation supérieure»

Quelques signataires

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