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Les médecins de famille pour des soins à domicile

TORONTO – Le Collège des médecins du Canada demande au gouvernement fédéral de développer une stratégie de soins à domicile pour les aînés et d’améliorer les traitements pour les enfants et les jeunes.

Dans un document publié mercredi, intitulé «Du rouge au vert. De l’immobilité à l’action.», l’organisation donne une marche à suivre, étape par étape, pour atteindre les objectifs fixés en matière de santé.

Le Collège, qui représente quelque 31 000 omnipraticiens au pays, demande au gouvernement fédéral de mettre en place d’ici deux ans une stratégie nationale sur les soins à domicile pour les personnes âgées.

«Les hôpitaux fournissent des soins d’excellente qualité, mais ils ne sont pas toujours les endroits les plus appropriés (…) Plusieurs Canadiens voudraient recevoir leurs traitement à la maison», a constaté le président du collège, le docteur Garey Mazowita.

Le fait de fournir des soins à domicile permet aux personnes âgées de conserver leur indépendance et leur dignité tout en réduisant le fardeau des hôpitaux, a ajouté M. Mazowita.

Il a déploré que certains couples de longue date aux prises avec des problèmes de santé ne puissent pas rester ensemble, dans leur maison, pour recevoir des soins.

«La perte de la cohabitation avec un conjoint après des années d’intimité, de soutien mutuel et d’interdépendance dans une maison familiale, dans une communauté donnée, est très éprouvante», a expliqué le président.

Il a ajouté que la santé mentale des personnes âgées décline souvent à l’hôpital, alors qu’elle se maintient et même s’améliore lorsqu’elles restent à la maison, «où l’environnement familier réconforte et encourage l’autonomie».

M. Mazowita reconnaît que le gouvernement a adopté certaines mesures en faveur des soins à domicile, mais il devrait surtout élaborer une stratégie nationale avec les provinces et les territoires.

En ce qui concerne les enfants, le Collège suggère que leur santé passe par l’éradication de la pauvreté, qu’il demande d’ici 2020. Pour atteindre leur plein potentiel, disent les experts, les jeunes ont besoin d’un environnement sécuritaire et sain, d’occasions de développement physique et mental, d’accès à divers soins de santé, et ce, sans égard à leur statut socio-économique.

«Nous savons comment le développement dans les premières années des enfants est important pour leur succès à long terme et leur santé (…) En tant que médecins, nous devons constamment vivre avec les conséquences de n’avoir pas assez porté attention à cela», a plaidé la présidente sortante du Collège des médecins, la docteure Kathy Lawrence.

Le Collège suggère entre autres de bannir les publicités de malbouffe adressées aux enfants de moins de 12 ans.

Le Québec est pionnier en la matière, lui qui a adopté une loi pour interdire toutes les publicités destinées aux enfants de moins de 13 ans, en 1980.

Diverses taxes sur des aliments nocifs pour la santé devraient aussi être imposées, selon le rapport.

En 2013, un rapport de l’UNICEF avait classé le Canada 27e sur 29 pays riches, concernant la sécurité et la santé des enfants. Le Canada faisait d’ailleurs partie des trois seuls pays dont le taux d’obésité infantile dépassait les 20 pour cent.

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avait aussi noté que le Canada était un des pays qui dépensait le moins pour les soins et l’éducation des enfants.

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