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Coupes de 240 M$: levée de boucliers dans les cégeps et universités

Les nouvelles restrictions budgétaires demandées par le gouvernement dans le domaine de l’éducation postsecondaire ont occasionné une levée de boucliers jeudi.

Selon La Presse, Québec imposera des coupes supplémentaires de plus de 40M$ cette année aux universités et aux 48 cégeps de la province. Cela portera les compressions annuelles à environ 220M$, du jamais vu.

«Trop c’est trop! Il n’y a plus de marge de manœuvre, les services donnés aux étudiants sont désormais en péril», a déclaré Jean Beauchesne, pdg de la Fédération des cégeps. Il rappelle que les cégeps n’ont aucun levier financier, n’ayant ni pouvoir de taxation, ni le pouvoir d’imposer des frais de scolarité.

«Actuellement six à sept cégeps sont en déficit structurel. Avec les nouvelles compressions, j’estime qu’il y en aura plus de dix, à la fin de l’année», clame M. Beauchesne qui ajoute que «la Commission de révision permanente des programmes a déjà établi que le gouvernement québécois ne dépense pas trop en éducation».

De son côté la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ) déplore des coupures «qui reposent davantage sur une idéologie politique que sur la réalité financière».

La FNEEQ note que les compressions précédentes avaient déjà occasionné des réductions du nombre de charges de cours dans certaines universités et demande au gouvernement de rendre public le rapport final sur la politique de financement des universités dont la publication était attendue en juin 2014.

Pour les représentants étudiants, ces coupures viendront particulièrement affaiblir les établissements en région. «Avec les cégeps qui tentent également de survivre, nous nous demandons comment le Québec et ses régions pourront continuer à se développer», se questionne Jonathan Bouchard, président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

«En affirmant que les compressions n’affecteront pas la qualité de l’éducation offerte aux jeunes, le ministre Yves Bolduc manque de vision, et surtout de jugement», a ajouté Alexis Tremblay, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ).

Couper où?

  • Les coupes sont «raisonnables», a répondu le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc
  • Il suggère de couper dans les voyages à l’étranger et les services administratifs
  • Il suggère aussi de ralentir certains projets d’investissements

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