Soutenez

Placement: de plus en plus d'appels, dit la CCQ

MONTRÉAL – Le recours au système de placement des ouvriers de la Commission de la construction a encore progressé depuis le dernier portrait brossé par sa présidente devant la Commission Charbonneau en septembre dernier. Et les organisations syndicales collaborent bien, au dire de la CCQ.

Selon le plus récent portrait brossé par la CCQ, jeudi en entrevue, les entrepreneurs ont fait plus de 31 000 demandes de main-d’oeuvre en passant par le nouveau système de référence.

Et la CCQ a fourni les noms de 512 000 candidats aux employeurs.

De même, 262 000 candidatures ont été transmises par les «titulaires de permis» _ des organisations syndicales.

Ce système de référence de main-d’oeuvre avait été mis en place en septembre 2013, après que le placement syndical eut été aboli.

La CCQ n’a cependant pu dire encore si ce système de référence de main-d’oeuvre occupait maintenant une plus grande part de l’ensemble des différentes formes de placement des ouvriers. D’autres calculs doivent encore être faits, a indiqué Simon-Pierre Pouliot, porte-parole de la commission.

Un tableau déposé devant la Commission Charbonneau, en septembre dernier, avait révélé que pour les trois premiers mois d’existence du nouveau système, seulement 5 pour cent des embauches déclarées d’ouvriers étaient passées par le système de référence de la CCQ. Dans 50 pour cent des cas d’embauche, il s’agissait tout simplement d’un ouvrier déjà connu par l’entrepreneur; dans 29 pour cent des cas l’entrepreneur était passé par son «réseau personnel».

L’implantation du système avait dû être reportée, avant sa mise en place en septembre 2013, mais maintenant les choses vont rondement, assure M. Pouliot. «Ça fonctionne très bien; les volumes sont élevés. On a beaucoup de demandes», a-t-il résumé.

La CCQ affirme ne pas avoir eu de pépins techniques, même si le système fonctionne 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

Devant la Commission Charbonneau, certains entrepreneurs avaient toutefois émis des réserves sur ce système, affirmant qu’il manquait de précision, par exemple, ou qu’il n’était pas toujours à jour.

M. Pouliot affirme que le système a depuis été peaufiné et que tant les entrepreneurs que les ouvriers qui s’y inscrivent donnent plus de précisions sur leurs habiletés, leur expérience pertinente ou les spécialisations recherchées dans un métier, par exemple. Et c’est à l’avantage des deux, a rappelé M. Pouliot.

Les cinq organisations syndicales de la construction collaborent bien, a-t-il noté. Cette collaboration n’était pas acquise au départ, puisque les deux principales organisations syndicales, à savoir la FTQ-Construction et le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International), ont contesté la perte de leur pouvoir de faire du placement de main-d’oeuvre.

Devant la Commission Charbonneau, la présidente de la CCQ, Diane Lemieux, avait toutefois admis que le système était encore perfectible et qu’il fallait lui donner du temps.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.