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Oléoduc Trans Mountain: les manifestants restent

BURNABY, C.-B. – Des membres des Premières Nations se sont unis aux manifestants vendredi pour protester contre le prolongement de l’oléoduc Trans Mountain en Colombie-Britannique, alors que les employés commençaient les travaux d’arpentage sur le site.

Une conseillère de la nation Tseil-Waututh, Charlene Aleck, a indiqué que ses concitoyens se joindraient aux efforts des manifestants par «obligation» en tant que membres d’une Première Nation. Selon elle, ce front uni permettra de s’assurer que l’oléoduc ne soit jamais prolongé.

Les policiers ont dû procéder à plusieurs arrestations, quelque temps après que des militants eurent promis de faire tout ce qu’il faut pour contrer le projet.

Lynne Quarmby, professeure à l’Université Simon Fraser, marchait devant la foule, l’encourageant à se livrer à des actes de «désobéissance civile».

Jeudi matin, les agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) ont mis en application une injonction, ordonnée quatre jours plus tôt, qui forçait les manifestants à déserter le terrain. Or, depuis l’ordre de la cour, de nouvelles barricades et des tentes ont été érigées par les contestataires.

La GRC à Burnaby affirme avoir arrêté 26 personnes, dont la majorité ont été relâchées, à la condition qu’elles se conforment à l’injonction.

Le président de Kinder Morgan Canada a réitéré vendredi que le tracé de la montagne Burnaby était encore privilégié pour le passage de l’oléoduc. Ian Anderson estime que les manifestations n’entraîneront pas de délais dans la construction.

«Je pense que la GRC a fait un excellent travail pour assurer la sécurité du site des travaux. Nous avons sept à dix jours de travail à faire, mais nous respecterons les manifestations pacifiques», a-t-il précisé devant les journalistes, à Calgary.

M. Anderson a rappelé que le projet de construction avait l’appui de ses clients et de ses investisseurs, qui «croient à la voie empruntée».

L’entreprise a indiqué dans un communiqué que ses employés creuseraient des trous profonds de 250 mètres et qu’ils installeraient de l’équipement, comme des lumières et des clôtures.

Les travailleurs doivent d’abord effectuer des travaux géotechniques autorisés par l’Office national de l’énergie (ONÉ) avant de débuter la construction.

Trans Mountain dit avoir communiqué avec la GRC la veille des travaux pour qu’elle «fasse sortir et relocalise respectueusement» les manifestants et leur matériel.

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