Bilan environnemental mitigé en 2014

Les environnementalistes ont eu des occasions de se réjouir au niveau international, mais peu au niveau canadien, si l’on se fie au bilan annuel de certaines organisations environnementales.

«L’événement, qui a le plus retenu l’attention cette année en matière d’environnement, est certainement l’entente signée entre la Chine et les États-Unis en matière de lutte aux changements climatiques. Ensemble, ces deux pas représentent 40% des émissions de GES de la planète», déclare Sidney Ribaux, le directeur général d’Équiterre, qui souligne que 400 000 personnes ont manifesté à New York en septembre pour demander des gestes concrets.

Équiterre n’est pas aussi optimiste à propos des actions du gouvernement Harper. Le premier ministre a fait volte-face sur la question d’imposer des règles en matière de réduction de GES pour les secteurs du pétrole. Pourtant, il avait lui-même promis, dans le discours du Trône de 2013, ainsi que les cinq ministres de l’Environnement qui se sont succédés depuis 2006, de mettre en place de telles règles.

Sur la scène provinciale, la décision gouvernementale annoncée mardi de ne pas exploiter les gaz de schiste a réjoui les environnementalistes. La position exacte du premier ministre sera connue mardi à la diffusion de son entrevue au téléjournal de Radio-Canada. «On ne connaît pas encore tous les détails, mais c’est certain qu’on espère que le gouvernement ira jusqu’à interdire la fracturation hydraulique que ce soit dans le cas du gaz de schiste, mais aussi pour l’exploitation du pétrole de schiste», clame Patrick Bonin, porte-parole de Greenpeace.

Un peu plus tôt cette année, ces derniers avaient remporté une importante victoire juridique forçant la pétrolière TransCanada à abandonner l’idée de construire un port en eau profonde à Cacouna, qui héberge une importante pouponnière à bélugas.

Par contre, sur le front de la forêt boréale, les nouvelles ne sont pas bonnes. «Malheureusement, on constate qu’en 2014, les mesures nécessaires au rétablissement du caribou forestier n’ont pas été prises. Pire encore, des secteurs névralgiques sont actuellement à l’étude pour des coupes forestières», a déclaré Pier-Olivier Boudreault, porte-parole de la branche québécoise de la Société pour la nature et les parcs du Canada.