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Ratio d'élèves: Bolduc ne craint pas les impacts

QUÉBEC – Le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, a estimé mercredi qu’une légère augmentation du nombre d’élèves par classe, au primaire et au secondaire, se fera sans impact.

M. Bolduc ne dispose pas d’étude d’impact sur la hausse du ratio professeurs-élèves proposée par le gouvernement dans le cadre des négociations sur le renouvellement des conventions collectives du secteur public.

Les offres gouvernementales déposées cette semaine prévoient que cinq élèves pourraient être ajoutés dans chaque classe, dont le nombre maximal varie actuellement de 22 à 32.

Cela inverserait la tendance des dernières années, qui a mené à une diminution du ratio enseignant-élèves.

Selon M. Bolduc, des données indiquent que cette récente diminution, notamment par sa prédécesseure libérale Michelle Courchesne, a été sans effet notable.

Pour avoir un impact significatif en faveur des élèves, il aurait fallu réduire ce ratio encore davantage, a expliqué le ministre.

«Pour vraiment que ça vaille la peine, il faudrait que ça descende beaucoup, beaucoup plus bas, a-t-il dit. En diminuant les ratios, il n’y a pas eu d’effet au niveau de la réussite scolaire, et en augmentant, il faut y aller de l’autre côté. Si vous l’augmentez alors que vous l’aviez diminué, vous n’aurez pas d’effet non plus si vous augmentez légèrement.»

M. Bolduc a situé les augmentations demandées entre 10 et 15 pour cent.

Le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, a déclaré que cette demande visait à accroître la souplesse pour faciliter la prestation de services aux citoyens.

«On ne touche pas au service, on vise à mieux organiser les choses à l’intérieur des réseaux, justement pour rendre les services à la population dans un contexte budgétaire qui est difficile», a-t-il dit.

M. Bolduc a affirmé que le gouvernement avait besoin de plus de flexibilité de la part des enseignants, ce qui ne signifiera pas automatiquement une hausse du nombre d’élèves au seuil maximal proposé dans toutes les classes.

Selon M. Bolduc, cela permettra de mieux prendre en compte les ressources à allouer aux élèves qui ont des difficultés d’apprentissage.

«Ce qu’on veut, c’est être capable de moduler en fonction des besoins des élèves», a-t-il dit.

Actuellement, un élève handicapé ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage compte pour deux, mais les cas doivent être mieux évalués pour établir le ratio par classe, a illustré le ministre.

«Il y a des élèves dont l’intensité est légère, il y a en a d’autres pour qui c’est une intensité sévère et il y en a qui pourraient avoir besoin de plus de services, a-t-il dit. Il y en a qui pourraient avoir besoin que leur charge compte pour trois élèves.»

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