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Gouvernance scolaire: des modifications souhaitées

Photo: Archives Métro

MONTRÉAL – La Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE) a choisi d’ajouter son grain de sel dans le cadre de l’actuel débat public sur l’avenir du système d’éducation.

Cet organisme professionnel a commandé auprès de la chercheuse Lucie Lalancette une étude visant à décortiquer la gouvernance scolaire dans la province.

Il est possible d’y lire qu’une forte tendance à la centralisation est observable, depuis belle lurette, contribuant ainsi à renforcer la hiérarchie au sommet de laquelle trône le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.

Or, selon le rapport, «l’autonomie d’une direction d’école est une condition de son efficacité».

C’est la raison pour laquelle son auteure plaide en faveur de l’instauration d’une forme de gestion de proximité qui doit être suffisamment flexible pour pouvoir varier en fonction des particularités locales.

Sans grande surprise, cette idée reçoit l’aval de la présidente de la FQDE, Lorraine Normand-Charbonneau.

En entrevue à La Presse Canadienne, elle a soutenu que les directions d’établissement d’enseignement ont remarqué, depuis plusieurs années, une perte d’autonomie dans leur travail.

Elle a ajouté qu’elles doivent composer «avec beaucoup de bureaucratie […], avec des moyens décidés d’avance et avec des objectifs de performance qui ne sont pas nécessairement [représentatifs] des attentes des écoles».

«Ça se décide en haut et en bas, on exécute», a-t-elle déploré.

Or, d’après Mme Normand-Charbonneau, «les constats qui sont évoqués [dans le rapport] démontrent clairement une amélioration de la réussite des élèves lorsque les décisions sont prises plus près d’eux» car, dans un tel contexte, les choix qui sont effectués «reflètent les besoins des milieux».

Elle a souligné que leurs chances de réussite augmentent «lorsque la direction […] a la possibilité d’être autonome» et de jouir d’une grande latitude.

Lorraine Normand-Charbonneau est convaincue que le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Yves Bolduc, est sensible à de pareils arguments.

Elle a remarqué que lorsqu’elle a eu l’occasion de le rencontrer, il n’avait pas encore le document entre les mainsmais qu’il tenait, tout de même, des propos qui s’apparentaient aux conclusions tirées par Lucie Lalancette.

«M. Bolduc a dit qu’il voulait que les décisions se prennent près de l’élève, dans l’école. Il a aussi parlé de gouvernance de proximité», a-t-elle rapporté.

Mme Normand-Charbonneausouhaite de tout coeur que le dialogue pourra se poursuivre avec M. Bolduc sur la base des constats ayant été dégagés dans l’étude.

«C’est un outil de développement, de réflexion rempli de pistes de développement intéressantes», a-t-elle lancé d’un ton optimiste.

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