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CBC suspend deux dirigeants en lien avec Ghomeshi

TORONTO – Deux dirigeants de CBC qui ont interrogé des employés en lien avec l’affaire Jian Ghomeshi ont été suspendus pour une durée indéterminée.

Le directeur exécutif du service radio de CBC, Chris Boyce, et Todd Spencer, directeur exécutif des ressources humaines et des relations industrielles pour les services anglais, sont suspendus «jusqu’à nouvel ordre», selon une note envoyée lundi aux employés.

En novembre, CBC a affirmé que MM. Boyce et Spencer, ainsi que la directrice de réseau de la radio parlée Linda Groen avaient interrogé des employés de l’émission «Q» sur son ancien animateur, Jian Ghomeshi.

Depuis ces entrevues, CBC a mandaté l’avocate spécialisée en droit du travail Janice Rubin pour mener une enquête indépendante sur la gestion qu’a fait le diffuseur public des allégations d’agressions sexuelles pesant contre Ghomeshi.

Le porte-parole de CBC, Chuck Thompson, a confirmé que les congés de MM. Boyce et Spencer n’étaient pas volontaires, mais bien une décision de la direction. Leur suspension est liée à l’affaire Ghomeshi, mais M. Thompson n’a pas voulu élaborer davantage, pour préserver la confidentialité du dossier.

Chris Boyce a refusé de répondre aux journalistes, et il n’a pas été possible de joindre Todd Spencer.

La note envoyée aux employés de CBC les encourageait à demeurer solidaires.

«Je crois qu’il est spécialement important que nous offrions notre soutien à tous nos collègues qui en auraient besoin, et que nous demeurions professionnels et dévoués à l’important travail que nous accomplissons ici au nom des Canadiens», dit la note signée par les directeurs Heather Conway et Roula Zaarour.

«Nous admettons que c’est une manière difficile de commencer l’année. Mais, malgré les épreuves, nous traverserons cela ensemble, et nous avons bel et bien un grand futur.»

Le diffuseur canadien a congédié l’animateur vedette Jian Ghomeshi en octobre, après avoir vu la «preuve graphique» qu’il avait causé des blessures physiques à une femme. Ghomeshi fait face à cinq accusations criminelles — quatre pour agression sexuelle et une pour étranglement — découlant d’incidents allégués impliquant trois femmes.

L’animateur a admis qu’il était adepte du «sexe brutal» mais insiste que cela a toujours été fait de manière consensuelle. Il a été libéré sous caution. Ses avocats affirment qu’il plaidera non coupable.

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