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Trois autres accusations déposées contre Ghomeshi

Photo: La Presse Canadienne

TORONTO – Jian Ghomeshi, l’air sombre, s’est retrouvé de nouveau encerclé par une meute de journalistes et de policiers, jeudi, après une brève comparution au palais de justice de Toronto lors de laquelle trois nouvelles accusations d’agression sexuelle ont été déposées contre l’animateur de radio congédié par la CBC.

Il n’a rien dit en quittant la cour, mais son avocate a mentionné qu’il plaiderait non coupable.

La police de Toronto a fait savoir que trois nouvelles présumées victimes s’étaient manifestées, résultant en trois nouvelles accusations criminelles.

Ghomeshi faisait déjà face à cinq accusations — quatre d’agression sexuelle et une d’étouffement pour maîtriser sa victime — en lien avec trois autres femmes. Le total est maintenant de sept accusations.

Son avocate, Marie Henein, a seulement voulu dire après la comparution que son client allait contester ces accusations.

«Il va plaider non coupable», a-t-elle dit.

Seulement l’une des six présumées victimes, l’actrice Lucy DeCoutere, peut être identifiée publiquement.

En ce qui concerne les autres, une ordonnance de non-publication empêche de révéler leurs noms, de même que la preuve qui a été présentée lors de l’audience pour la caution. Celle-ci a été renouvelée jeudi à 100 000 $.

Mme DeCoutere, une actrice de l’émission «Trailer Park Boys», a publiquement accusé Ghomeshi de l’avoir étouffée au point où elle ne pouvait plus respirer. Elle a aussi dit qu’il l’avait durement frappée à trois reprises sur le côté de la tête en 2003.

«Et il y en a maintenant sept», a-elle écrit sur son compte Twitter jeudi, en lien avec les nouvelles accusations.

Les conditions de la libération de Ghomeshi, 47 ans, n’ont pas changé depuis novembre — le seul changement est de ne pas se trouver près des trois nouvelles présumées victimes ni d’être en contact avec elles.

Les conditions incluent de vivre chez sa mère, qui a déposé la somme de 100 000 $. Elle était tranquillement assise jeudi dans la première rangée de la salle de cour. L’ex-animateur doit aussi rester en Ontario et ne pas posséder de passeport.

Comme cela s’est aussi passé en novembre lors de sa première comparution, un groupe de policiers a escorté Ghomeshi et ses deux avocates à l’extérieur de la salle de cour sous les flashs des appareils photo et parmi une masse de journalistes qui criaient des questions.

«Cela s’est mieux passé que la dernière fois», a remarqué un policier.

Dans une cause sensationnelle qui a fait les manchettes et qui a mené à une conversation nationale sur le harcèlement sexuel, la misogynie et les agressions sexuelles non dénoncées, la CBC a renvoyé son animateur vedette le 26 octobre, après avoir vu ce qu’elle a appelé des «preuves accablantes» montrant qu’il aurait causé des blessures corporelles à une femme.

Ghomeshi a admis avoir eu des relations sexuelles brutales mais affirme qu’elles ont toujours été consensuelles.

Depuis, plus d’une dizaine de femmes ont allégué avoir été agressées physiquement ou sexuellement par Ghomeshi, incluant une ex-employée de la CBC.

Lundi, la société d’État a annoncé que deux directeurs haut placés avaient été mis en congé pour une durée indéterminée en raison du scandale.

Les allégations ont aussi poussé la CBC à demander à une avocate externe d’enquêter sur toute l’affaire.

S’il est condamné, Ghomeshi pourrait écoper de la peine maximale de prison à vie.

Son dossier reviendra devant la cour le 4 février, mais Me Henein a dit qu’il ne serait pas présent au tribunal.

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