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Le DPB critiqué par les Affaires étrangères

OTTAWA – Le bureau du directeur parlementaire du budget (DPB) s’est défendu face à une critique du gouvernement concernant son dernier rapport sur les dépenses en chute libre du Canada en développement à l’étranger.

Le ministère des Affaires étrangères a accusé le DPB de s’être appuyé sur des informations financières inexactes dans ce rapport, qui indiquait que les dépenses consacrées à la réduction de la pauvreté à l’étranger avaient baissé de 23 pour cent dans les six premiers mois de la dernière année fiscale.

En entrevue avec La Presse Canadienne, le directeur général de la gestion et de la planification des ressources financières du ministère, Arun Thangaraj, a affirmé que le rapport ne représentait pas l’ensemble de la situation.

La baisse de 23 pour cent est réelle, a-t-il admis, mais la situation s’améliorera dans les six prochains mois, alors que d’autres fonds seront dépensés.

Mostafa Askari, le directeur parlementaire adjoint du budget, a affirmé que le rapport prenait ce facteur en considération, en mentionnant que les moments auxquels les dépenses ont été faites par rapport à l’année précédente étaient un facteur à considérer et souligne que le communiqué des Affaires étrangères ne conteste pas les chiffres du DPB.

M. Askari soutient que son bureau a pris contact avec les Affaires étrangères afin de partager ses conclusions plusieurs semaines avant de publier son rapport, mais qu’il n’a pas eu de réponse. Un haut responsable des Affaires étrangères, le sous-ministre adjoint Ken MacKillop, confirme ce scénario.

«Nous pouvons admettre que le bureau du DPB a joint notre département, mais nous ne l’avons jamais contacté avant que le rapport ne soit publié», a-t-il dit.

Le bureau du ministre du Développement, Christian Paradis, n’a pas voulu commenter.

Le rapport du DPB faisait grandement contraste avec l’image que le gouvernement Harper tente de projeter, notamment avec le programme phare du premier ministre sur la santé des mères et des enfants dans les pays en voie de développement.

Le rapport note en fait que le financement accordé à l’aide étrangère a baissé depuis que le premier ministre a annoncé son initiative sur la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants, en 2010.

Selon l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), en 2010-2011, l’aide internationale comptait pour 0,34 du PIB du Canada, et a baissé à 0,27 pour cent du PIB en 2013-2014, ce qui suit l’aide généralement accordée par les pays riches.

M. Thangaraj a affirmé que les chiffres de l’OCDE étaient un reflet plus approprié de la situation à Ottawa.

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