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L’imam Chaoui n’obtiendra pas de permis

Photo: Yves Provencher/Métro
Alain Martineau - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Le centre communautaire islamique que veut implanter le controversé imam Hamza Chaoui ne verra pas le jour dans l’est de Montréal.

L’imam Chaoui, qui a tenu des propos controversés sur les femmes et les gays, n’a pas fait de demande de permis d’occupation pour le centre qu’il veut implanter et le maire de l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Réal Ménard, a pris les devants en indiquant qu’il refusera d’en délivrer un s’il y a une demande.

M. Ménard a invoqué des raisons de sécurité tout en disant que les lieux de culte ne sont pas permis dans le secteur où le local avait été loué pour créer un tel centre pour les jeunes.

Le maire Ménard a précisé que le conseil d’arrondissement se réunira pour se donner de nouveaux outils pour agir.

«Ces outils réglementaires vont passer par une meilleure définition des activités communautaires, a indiqué M. Ménard. On va proposer la nature des activités communautaires et ça va exclure toute la question de l’enseignement religieux. Il y a des endroits pour le faire mais pas dans le cadre des activités communautaires. La mesure gèlera toute demande d’obtention d’un certificat d’occupation pour un centre communautaire», a-t-il précisé, ce qui devrait freiner les ambitions de M. Chaoui.

Le maire de Montréal, Denis Coderre, a donné son appui à la démarche de M. Ménard, avertissant qu’il s’agit d’un cas de sécurité publique et d’ordre public et non de liberté d’expression.

Denis Coderre n’a pas été tendre envers l’imam controversé.

«C’est un agent de radicalisation et un fomenteur de tensions sociales. Ça peut provoquer des choses. Des loups solitaires peuvent exister et c’est le fruit de la radicalisation», a-t-il averti.

M. Coderre a même ajouté qu’il aurait aussi pu intervenir autrement pour bloquer le projet de M. Chaoui en vertu de la Loi des cités et villes, en évoquant des raisons de «troubles d’ordre public».

Si jamais il y avait contestation, la ville se dit prête.

«On se sent solide si jamais il y avait des poursuites judiciaires. Notre rôle est de gouverner et s’assurer d’avoir cet équilibre entre ouverture et vigilance», a dit Denis Coderre, qui a tenu à rassurer la communauté musulmane de Montréal, estimant que le cas soulevé ici n’a, selon lui, rien à voir avec la religion.

Le maire, qui était ministre fédéral au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, a prié les députés d’adopter au plus tôt le projet anti-terroriste (C-51), déposé par le gouvernement Harper.

Le projet de loi prévoit un train de mesures pour prévenir les actes terroristes.

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