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Cinq points saillants à propos de John Baird

Photo: Adrian Wyld/La Presse Canadienne

OTTAWA – Le ministre des Affaires étrangères, John Baird, qui a annoncé sa démission, mardi, laisse derrière lui un héritage ponctué par quelques coups de gueule, faux pas et sorties mémorables.

1- Alors qu’il était en charge du portefeuille de l’Environnement en 2007, il avait porté un dur coup au protocole de Kyoto. M. Baird avait adopté un ton alarmiste au moment où il avait dépeint les impacts potentiels de cet accord sur la réduction des gaz à effet de serre. Il avait déclaré qu’il s’agissait d’un plan «risqué» voire «téméraire» susceptible d’entraîner une récession et de provoquer la perte de 275 000 emplois au Canada.

2- En 2009, John Baird avait commis une bévue diplomatique en envoyant un court message à un ami pour lui annoncer «la mort de Thatcher». La nouvelle s’était répandue comme une traînée de poudre lors d’une soirée à laquelle assistaient environ 2000 conservateurs à Toronto. Selon certaines sources, l’entourage du premier ministre Stephen Harper avait donc commencé à préparer un communiqué officiel pour réagir à la mort de la «Dame de fer». Or, ce n’était pas Margaret Thatcher qui avait rendu l’âme mais bien Thatcher, le chat bien-aimé de M. Baird.

3- Avec sa défense acharnée des droits des homosexuels, John Baird s’était attiré les foudres du groupe féminin REAL Women of Canada. En 2013, l’organisation l’avait carrément accusé d’«abus de pouvoir» pour avoir exprimé ses vues sur les législations contre les gays de l’Ouganda, du Kenya et de la Russie. Elle avait lancé que les sorties du politicien auraient «un effet destructeur sur la base conservatrice au Canada».

4- M. Baird avait fréquemment joué les seconds violons auprès de la femme du premier ministre. Quand Stephen Harper n’était pas disponible, il n’était pas rare de le voir apparaître au bras de Lauren Harper. Cette dernière a déjà dit qu’elle aimait John Baird. Elle a lancé qu’il s’agissait d’«un type formidable, que c’était un plaisir d’être en sa compagnie et qu’il avait fière allure lorsqu’il portait un smoking». Mme Harper a admis qu’elle a un faible pour lui car «c’était un amoureux des félins».

5- Le politicien, qui a été surnommé Rusty, était un ardent conservateur dès son adolescence. En 1988, il s’était même fait arrêter pour avoir eu un échange musclé avec le premier ministre ontarien de l’époque, David Peterson, dans un centre commercial à propos de la question du libre-échange avec les États-Unis. Il était ultérieurement devenu un membre du Cabinet dans le gouvernement de Mike Harris et son tempérament de pitbull l’avait alors bien servi. Son bouillant caractère l’a également bien servi après son saut dans l’arène politique fédérale.

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