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Abolition de postes: le PQ fustige Barrette

Photo: Archives Métro

QUÉBEC – De façon sournoise, Gaétan Barrette a profité du bâillon, vendredi dernier, pour abolir des milliers de postes de cadres dans le réseau de la santé, accuse le Parti québécois.

En point de presse, mercredi, la députée Diane Lamarre a relaté que le ministre de la Santé avait apporté un amendement de toute dernière minute à son projet de loi 10 sur la réforme du réseau pour multiplier le nombre d’abolitions de postes.

«On voit comment le ministre, de façon sournoise, a utilisé ce privilège du bâillon qu’il s’est donné pour congédier, en tout cas, abolir des postes importants», a soutenu la députée de Taillon.

Alors que l’article 148 du projet de loi prévoyait la suppression des postes de président-directeur général et de directeur général des établissements, la nouvelle mouture inclut aussi des cadres intermédiaires. Résultat: quelque 6000 postes de cadres vont passer à la moulinette à la fin du mois de mars, selon le PQ.

«Il multiplie le nombre de personnes visées», a dénoncé Mme Lamarre, porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, rappelant que le ministre avait auparavant annoncé l’abolition de 1300 postes.

«Ce sont des gens qui s’occupent, par exemple, des paies, ce sont des gens qui s’occupent des listes de rappel des infirmières. Alors, il n’y a pas un système de santé qui peut fonctionner sans aucun cadre», a-t-elle ajouté, inquiète pour la suite des choses.

Mme Lamarre avance que le ministre Barrette a planifié la manoeuvre en catimini, provoquant sciemment la suspension des règles de l’Assemblée nationale pour glisser ses intentions dans une liasse de 95 nouveaux amendements.

«On nous annonce un gouvernement qui va être transparent, mais dans les faits, on voit qu’on est prêts à faire des coups de cette nature-là, de façon sournoise. Dans le fond, le chat sort du sac, c’était planifié, c’était volontaire, et ça devait passer par un bâillon pour que le ministre puisse l’imposer», a-t-elle dit.

En réplique, le ministre de la Santé a répété que ce ne sont pas 6000 mais bel et bien 1300 postes de cadres qui seront abolis par la réforme. Les 4700 autres postes sont «techniquement» abolis mais seront aussitôt comblés à la suite de concours exclusivement réservés aux employés touchés.

L’abolition d’un «volume» de postes est conforme aux règles en pareille matière pour éviter le profilage et l’arbitraire, a expliqué M. Barrette.

«Il y aura 1300 cadres de coupés, a insisté le ministre. Il y en a 6000 qui sont techniquement abolis (mais) ces gens-là entrent dans un concours réservé à eux et à la fin, il y en a 1300 de moins et il y en a 4700 qui retrouvent leur job», a-t-il dit.

Pour M. Barrette, il apparaît clair que sa vis-à-vis du Parti québécois «n’a pas compris exactement le fonctionnement du système public».

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