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Esseghaier voulait remplacer son complice

TORONTO – Chiheb Esseghaier voulait remplacer son présumé complice Raed Jaser après une sérieuse escarmouche entre les deux hommes, a-t-on pu apprendre à leur procès, mercredi, à Toronto.

Les deux hommes sont accusés de plusieurs chefs liés au terrorisme, en lien avec un complot allégué visant à attaquer un train de passagers reliant New York à Toronto.

Au procès, la Couronne fait entendre depuis quelques jours des conversations enregistrées à l’insu des accusés par un agent d’infiltration de la police fédérale américaine (FBI) qui avait gagné leur confiance. On a pu ainsi apprendre que Raed Jaser ne voulait plus passer aux actes après qu’ils eurent rencontré par hasard des policiers lors d’un repérage.

Le lendemain de cette rencontre, Chiheb Esseghaier, furieux, informe le policier du FBI qu’il compte toujours aller de l’avant dans son projet de commettre un attentat contre un train. Toutefois, il désire recruter un nouveau complice pour remplacer Raed Jaser qui «a la chienne (et) va faire échouer le projet».

Il mentionne ensuite le nom d’un Afghan vivant en Ontario qui pourrait être un remplaçant potentiel. Il ajoute qu’il va se renseigner auprès d’un contact djihadiste en Iran pour savoir si une «taupe» américaine pourrait venir l’aider.

La cour apprend alors que Chiheb Esseghaier s’est rendu deux fois en Iran pour y rencontrer des «frères moudjahidines». L’un d’eux serait un membre d’Al-Qaïda qui lui a ordonné d’organiser l’attentat contre un train.

Les deux coaccusés, arrêtés en avril 2013, ont plaidé non coupable aux accusations. Chiheb Esseghaier, d’origine tunisienne, travaillait à Varennes, en Montérégie, à l’Institut national de la recherche scientifique, alors que Raed Jaser habitait Toronto.

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