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Les règles sur les wagons-citernes inadéquates?

TIMMINS, Ont. – Une enquête du Bureau de sécurité des transports (BST) sur un déraillement survenu en Ontario suggère que les nouvelles règles mises en place par le gouvernement fédéral concernant le transport des matières dangereuses sont «inadéquates».

Le BST a révélé lundi que les wagons-citernes impliqués dans le déraillement d’un train du CN le 14 février dernier, près de Timmins, respectaient les nouvelles normes sur le transport de pétrole brut et d’autres liquides inflammables, selon les résultats préliminaires.

Pourtant, les wagons auraient réagi «de manière semblable» à ceux du train qui a déraillé tragiquement à Lac-Mégantic, il y a deux ans, selon le BST. Le drame, qui avait coûté la vie à 47 personnes, avait amené le gouvernement fédéral à modifier la réglementation. Dans les deux cas, a analysé l’agence fédérale, les wagons se sont brisés et déversés, alimentant l’incendie.

Le BST a conclu que l’incident à Timmins démontrait que les nouvelles normes d’Ottawa étaient «inadéquates».

«Nous soulevons depuis plusieurs années (le problème) de la fragilité des wagons de classe 111 et nous demandons des normes plus sévères depuis longtemps», a indiqué Rob Johnston, directeur du BST pour la région du centre de l’Ontario.

Les règlements du gouvernement fédéral, implantés en janvier 2014, devaient être une «première étape» pour améliorer la sécurité ferroviaire à la suite de la tragédie de Lac-Mégantic, a ajouté M. Johnston.

«C’était censé être des meilleurs wagons. Nous devions vraiment vérifier comment ils fonctionnaient dans ces conditions (…) Nous devons en faire davantage. Idéalement, il faudrait avoir des wagons-citernes plus robustes pour transporter ces produits», a-t-il expliqué.

Le BST demande donc à Transport Canada d’adopter de nouveaux règlements pour réduire les risques de déversement.

L’agence fédérale a enquêté sur l’incident, survenu plus tôt ce mois-ci, au cours duquel 29 wagons ont déraillé dans une région éloignée de la province. Au moins 19 wagons ont déversé du pétrole brut, ce qui a alimenté le brasier. Le feu s’est propagé dans 14 wagons du train et les pompiers ont dû combattre les flammes pendant six jours.

On estime que plus d’un million de litres du contaminant se sont répandus dans l’environnement, tant dans l’atmosphère que dans le sol.

Le train roulait à seulement 60 kilomètres à l’heure, comme il se doit lorsque la température est glaciale. En comparaison, le train qui avait déraillé à Lac-Mégantic dévalait une côte à 105 kilomètres à l’heure.

M. Johnston a indiqué que la vitesse — et son effet sur les wagons — était un des facteurs qu’ils étudieraient dans la suite de l’enquête.

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