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Bombardier et SNC-Lavalin ont la confiance de la Caisse de dépôt

MONTRÉAL – La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) y est allée d’un vote de confiance mercredi à l’endroit de Bombardier et de SNC-Lavalin, deux fleurons québécois qui, pour des raisons différentes, traversent des moments difficiles.

L’institution a même accru sa participation dans Bombardier (TSX.BBD.B), qui a émis des bons de souscription la semaine dernière dans le cadre de son plan de financement annoncé plus tôt ce mois-ci.

«La Caisse est un actionnaire (de Bombardier) et compte tenu du prix de leur émission récente, nous avons décidé d’augmenter un peu notre participation», a affirmé en conférence de presse son président et chef de la direction, Michael Sabia.

Il n’a toutefois pas fourni d’autres informations relativement à cette décision de l’institution. En date du 31 décembre 2013, la participation de la CDPQ dans Bombardier s’élevait à 271 millions $, ou 2,82 pour cent de la société.

Les turbulences traversées par l’avionneur montréalais ont entraîné un autre remaniement de personnel parmi ses plus hauts dirigeants avec l’arrivée d’Alain Bellemare comme nouveau président et chef de la direction.

Ce dernier remplace Pierre Beaudoin, qui devient président du conseil d’administration, à la place de son père, Laurent.

M. Sabia estime que le plan de Bombardier pour obtenir jusqu’à 1,5 milliard US en capitaux en plus d’émettre des actions pour environ 600 millions $ US procurera plus de flexibilité à l’entreprise.

«C’est une étape positive et le marché a bien répondu, a-t-il analysé. Bombardier aura encore plus de flexibilité financière.»

Le dirigeant de la CDPQ n’a pas voulu spéculer sur la possibilité que l’institution participe aux emprunts de l’avionneur, mais il n’a pas fermé complètement la porte.

«C’est toujours possible, a laissé tomber M. Sabia. Nous allons examiner la nature de ce financement avant de décider.»

Plus tôt ce mois-ci, Bombardier avait dévoilé une perte de 1,59 milliard $ US au quatrième trimestre, un résultat qui comprend une charge de 1,4 milliard $ US reliée à l’interruption du développement de l’avion d’affaires Learjet 85.

Pas de panique pour SNC-Lavalin

Le dirigeant de la CDPQ a aussi dit ne pas s’inquiéter pour l’avenir de SNC-Lavalin (TSX:SNC), même si la firme d’ingénierie fait face à des accusations criminelles, ce qui pourrait l’empêcher de soumissionner sur des contrats du gouvernement fédéral.

M. Sabia a entre autres assuré que la Caisse n’avait pas l’intention de réduire sa participation d’environ 10 pour cent dans la société montréalaise.

«Malgré les récents événements nous n’avons pas changé notre position, a-t-il rappelé. Je pense que c’est la meilleure façon pour moi de répondre.»

À l’instar du ministre de l’Économie, Jacques Daoust, le dirigeant de la Caisse a vanté le ménage accompli par SNC-Lavalin au sein de sa haute direction depuis les cinq dernières années.

«L’entreprise que vous avez devant vous aujourd’hui est bien différente, a observé M. Sabia. En tant qu’actionnaire, nous avons été en faveur de ces changements qui étaient indispensables. Beaucoup a été accompli.»

La semaine dernière, la Gendarmerie royale du Canada avait déposé des accusations de fraude et de corruption à l’endroit de SNC-Lavalin relativement à ses activités en Libye.

Entre 2001 et 2011, l’entreprise aurait versé 47,7 millions $ à des titulaires de charges publiques en Libye dans le but de les influencer. De plus, ses divisions construction et international auraient privé diverses organisations locales d’environ 129,8 millions $.

À la Bourse de Toronto, l’action de Bombardier a clôturé la séance à 2,60 $, en hausse de quatre pour cent, ou 10 cents. Le titre de SNC-Lavalin a quant à lui ajouté trois cents, ou 0,08 pour cent, pour terminer la séance à 39,72 $.

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