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Prolongement incertain de la mission canadienne en Irak

OTTAWA – Le ministre canadien des Affaires étrangères n’est toujours pas prêt à dire si la mission militaire canadienne contre le groupe État islamique (EI) sera prolongée ou non, même si on en est à un mois de la fin de cette mission.

Après une courte visite en Irak, le ministre Rob Nicholson a tenu une conférence de presse téléphonique, jeudi, à partir d’Amman, en Jordanie, pour livrer ses impressions. Il a assuré que la lutte contre l’EI progresse bien.

Le ministre a également rapporté avoir promis aux Irakiens et aux Kurdes impliqués dans les combats que le Canada était là «pour le long terme». Il n’a cependant pas spécifié si cette présence canadienne prolongée serait militaire ou humanitaire ou les deux.

«Nous sommes engagés pour le long terme pour nous assurer que nous faisons tout ce que nous pouvons faire pour aider. Pour ce qui est de notre engagement militaire, cette décision sera prise par le gouvernement dans les prochaines semaines», s’est contenté d’offrir M. Nicholson, en réponse aux questions des journalistes.

Le ministre insiste. La lutte contre l’EI sert le Canada aussi bien que les pays de la région qu’il a visitée. «Nous voulons apporter de l’aide à cette région mais nous croyons que nous nous aidons nous-mêmes également parce que c’est une menace (aussi) pour notre pays», a-t-il dit.

Le ministre a relaté avoir visité un camp de réfugiés dans le nord irakien où il a vu des travailleurs humanitaires canadiens à l’oeuvre. «Nous leur avons indiqué que nous continuerons à fournir de l’aide», a-t-il rapporté.

Le Canada participe, depuis cinq mois, à une mission de bombardements aériens contre l’EI. Ottawa y consacre six appareils CF-18 ainsi que des avions de ravitaillement et de surveillance, en appui aux militaires des autres pays engagés dans cette mission.

Dans les 20 derniers jours, les avions canadiens n’ont participé qu’à une seule attaque. Lors de la séance d’information régulière des Forces armées, on a tenté, encore une fois, d’expliquer le peu d’usage qu’on fait des CF-18 dans le nord de l’Irak.

«La météo est définitivement un enjeu», a expliqué le capitaine Paul Forget, ajoutant aussi le «changement de tactiques» de l’EI comme raisons possibles. «Il y a eu peu de frappes, c’est vrai, pendant un certain temps. (…) Peut-être c’est une pause avant une grande offensive de leur part», a avancé le militaire, en parlant de l’EI.

«Le fait est que nos aéronefs sont dans les airs (…) et que cette présence a un effet sur le groupe (EI)», a-t-il insisté.

Le premier ministre Stephen Harper a promis que le Parlement aurait à se prononcer si la mission de six mois devait être prolongée. Elle doit prendre fin le 7 avril.

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