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La France et le Québec s’entendent sur une coopération contre le djihadisme

Photo: Remy de la Mauviniere/The Associated Press

PARIS – La France et le Québec sont engagés dans une «nouvelle coopération» contre le djihadisme et la radicalisation.

Les premiers ministres Philippe Couillard et Manuel Valls l’ont assuré vendredi lors d’une conférence de presse conjointe à l’Hôtel Matignon, à l’issue de la 18e édition des «rencontres alternées» entre les chefs des gouvernements québécois et français. Cette volonté affichée de s’unir dans la «contre-radicalisation» ne figure pas dans le «relevé de décisions» qui annonce les prochains thèmes de la coopération France-Québec. Mais les deux hommes ont affirmé que la sécurité était pour eux un «enjeu majeur».

«Nos gouvernements, nos services doivent collaborer de façon constante, a déclaré M. Couillard. C’est la responsabilité primordiale des États d’assurer la sécurité de leurs citoyens. Nous sommes contents d’être engagés avec la France dans une nouvelle collaboration encore plus forte en cette matière.»

«Nous sommes face à un défi majeur pour nos sociétés. Le Québec et la France l’appréhendent ensemble, avec détermination», a poursuivi M. Valls, en évoquant un «savoir-faire québécois» qui pourrait être «particulièrement utile».

La ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, doit rencontrer le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, pour discuter de ce dossier. Le premier ministre Couillard annonce qu’il y aura «effectivement des accords» dans la foulée pour encadrer cette nouvelle coopération, tout en soulignant qu’il y a déjà «beaucoup de collaboration qui existe», notamment en ce qui concerne la surveillance des réseaux djihadistes sur Internet.

«J’ai rencontré en privé (cette semaine) un responsable de la sécurité française responsable de la cybercriminalité qui me disait qu’il a des échanges étroits avec ses vis-à-vis québécois», a confié M. Couillard.

Comme les jeunes Français ou Québécois qui se radicalisent risquent de le faire sous l’influence de sites Internet en français, l’enjeu est aussi francophone, a souligné le premier ministre Valls, en rappelant qu’en «amont de la surveillance du Web, il y a l’action dans les communautés» qui doit être menée pour favoriser le «vivre-ensemble».

C’est sur ce plan notamment, selon lui, que l’expérience québécoise pourra être utile à la France.

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