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Arabe insulté par un policier: Thériault réagit

Michel Dolbec - La Presse Canadienne

PARIS – Faute d’avoir «toutes les informations en main», la ministre de la Sécurité publique, Lise Thériault, a réagi avec prudence vendredi à la plainte portée contre un policier de la Sûreté du Québec qui aurait tenu des propos racistes à l’endroit d’un Québécois d’origine algérienne.

«C’est bien évident que si le policier a tenu des propos déplacés, il y a des recours, qui relèvent du comité de discipline, qui peut porter des blâmes ou suspendre, mais on va laisser le comité faire son travail», a déclaré Mme Thériault juste avant de quitter Paris, après une mission européenne de plusieurs jours sur la sécurité et la radicalisation.

L’affaire, révélée par La Presse, remonte à l’été dernier. Le plaignant, Walid Benaouda, âgé de 27 ans, avait été arrêté lors d’une altercation avec un automobiliste. Sur la banquette arrière de la voiture de police, il aurait subi les insultes d’un policier.

«Eille, mon estie d’Arabe, checke les lunettes que j’ai dans la face. Sont grosses, hein? Je vois bien en sacrament», aurait crié le policier à Walid Benaouda, d’après une vidéo captée par le téléphone portable de ce dernier et mise en ligne sur le site du quotidien. Le policier aurait ensuite menacé de lui asséner un coup de poing.

L’enregistrement est entre les mains du Commissaire à la déontologie policière, qui a décidé d’ouvrir une enquête.

«Je n’ai pas d’éléments pour dire que ces paroles ont réellement été prononcées. Je ne veux pas condamner quelqu’un, a déclaré la ministre Thériault. Souvent, il y a une portion de l’histoire et la deuxième portion n’est pas là. Avant de me prononcer, je vais attendre d’avoir l’ensemble de l’histoire.»

Pas question pour la ministre de la Sécurité publique d’intervenir dans l’enquête. «Je ne m’immisce jamais dans les dossiers de plainte», a-t-elle dit, avant d’assurer que cette affaire reste à ses yeux une exception.

«Il y a des milliers et des milliers d’interventions qui se font et qui se font bien, de manière générale, en respectant l’éthique et la déontologie. Là, quelqu’un a porté plainte. On va laisser le processus suivre son cours», a-t-elle conclu.

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