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Sables bitumineux: L’Alberta souhaite demande moins de résidus toxiques

EDMONTON – Le gouvernement albertain a dévoilé son nouveau plan concernant les bassins de résidus issus de l’exploitation des sables bitumineux, disant croire qu’il encouragera les entreprises à générer moins de déchets toxiques et à procéder plus rapidement au nettoyage des eaux.

Le ministre de l’Environnement Kyle Fawcett a précisé que les entreprises seront appelées à respecter de nouvelles directives, notamment sur la largeur maximale de leurs bassins. Des amendes pourraient être imposées à ceux qui ne les respecteraient pas.

Cette surveillance accrue et ces nouvelles exigences encourageront les entreprises à de doter de meilleures technologies pour le nettoyage, selon M. Fawcett. «Cela est essentiel pour développer des moyens à long terme pour gérer ces bassins», a-t-il affirmé.

Les bassins de décantation — qui s’étendent sur 220 kilomètres carrés dans la province — sont utilisés pour entreposer les résidus toxiques provenant des sables bitumineux, constitués notamment d’agents solvants, de sables et de métaux. Les entreprises, qui doivent séparer les contaminants de l’eau font face à un défi environnemental considérable.

L’Alberta avait déjà présenté des nouveaux règlements en 2009 pour mieux encadrer le nettoyage des bassins. Le plan avait échoué puisque l’industrie n’était pas en mesure de s’y soumettre.

M. Fawcett a toutefois assuré que ce ne serait pas le cas cette fois-ci. «Je me suis assis avec les présidents des entreprises des sables bitumineux et je les ai regardés droit dans les yeux pour leur demander s’ils étaient à l’aise avec ce cadre. Ils m’ont dit oui», a-t-il souligné.

Le ministre albertain a reconnu que la réussite de son plan était tributaire des entreprises, qui devront trouver des solutions qui n’existent toujours pas.

Les détails du plan seront élaborés par l’Agence de réglementation de l’énergie de l’Alberta, concernant l’application des normes et les possibles amendes. Des règles spécifiques sur la largeur des bassins seront énoncées pour chacun d’entre eux. Toute l’industrie devra toutefois respecter le maximum de cinq ans pour accumuler des résidus.

Le gouvernement a aussi annoncé de nouvelles règles quant aux bassins de la rivière Arthabasca. Le volume permis a été diminué de près de la moitié et les entreprises ne pourront pas prélever de l’eau lorsque la rivière a un faible débit.

Certains détracteurs du gouvernement albertain lui ont reproché de se trop se baser sur les modèles informatisés et pas assez sur des faits scientifiques quant au niveau de la rivière requis pour préserver son écosystème.

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