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Des indemnités plus généreuses aux soldats blessés

OTTAWA – Le décès du caporal Nathan Cirillo — qui a été abattu devant le Monument commémoratif de guerre à Ottawa en octobre dernier — a poussé le gouvernement à bonifier les indemnités versées aux réservistes qui se blessent ou qui meurent dans le cadre de leur travail.

Ces nouvelles mesures permettront aux réservistes — des soldats travaillant à temps partiel — de recevoir les mêmes montants que les autres membres réguliers des Forces armées canadiennes, a indiqué le ministre de la Défense Jason Kenney, vendredi.

La compensation aux réservistes a été presque doublée. Elle passera de 24 300 à 42 000$ par année et touchera environ 200 membres de l’armée. Les changements, qui entreront en vigueur le mois prochain, coûteront au gouvernement fédéral environ 24 millions $ sur cinq ans.

Le ministre des Anciens combattants Eric O’Toole, qui a fait l’annonce à Halifax, a expliqué que ces soldats faisaient face aux mêmes risques que leurs collègues réguliers, donc qu’ils méritaient des indemnités similaires. M. O’Toole a ajouté que parmi les 27 000 soldats à temps partiel déployés en Afghanistan, 14 ont perdu la vie.

De passage à Calgary, le ministre de la Défense a précisé que le décès du caporal Cirillo avait incité le gouvernement à agir. On avait dû alors faire une exception pour la famille du défunt, qui n’aurait reçu aucune indemnité en vertu des anciennes règles. M. Kenney a précisé que les événements tragiques avaient provoqué une prise de conscience au gouvernement concernant ces écarts importants entre les différents membres de l’armée.

Des militants pour les droits des anciens combattants se sont toutefois dits «choqués» qu’il ait fallu la mort d’un réserviste à Ottawa pour rétablir l’égalité entre les soldats.

«Les sacrifices de ceux qui sont morts avant n’étaient pas assez importants?», a lancé Mike Blais, président d’un groupe de défense des anciens combattants. M. Blais a souligné que cet enjeu avait déjà été soulevé plusieurs fois dans les dernières années. En fait, le ministère des Anciens combattants est au courant de cet iniquité depuis 2006.

Scott Maxwell, directeur d’un organisme qui vient en aide aux soldats blessés, s’est réjoui que le gouvernement rétablisse enfin cet équilibre, même s’il a tardé à le faire.

L’ombudsman des anciens combattants Guy Parent estime que cette indemnité correspond à la «dette» du Canada envers ceux qui se battent pour lui.

«Ça importe peu si vous êtes un réserviste ou un membre régulier, où vous servez et comment vous servez. Cette dette doit être payée et je crois qu’aujourd’hui, nous avons fait un pas dans la bonne direction pour remplir cette promesse», a-t-il affirmé.

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