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L'avocat de Khadr défend son droit à la libération

EDMONTON – Un avocat de l’ancien prisonnier de Guantanamo Omar Khadr considère que l’appel de son client aux États-Unis prend trop de temps à être entendu et qu’il devrait être libéré sous caution.

Nathan Whitling demande à un juge d’Edmonton d’accorder la libération conditionnelle à Omar Khadr, âgé de 28 ans, le temps qu’il fasse appel de sa condamnation pour crimes de guerre devant une cour martiale américaine. Il a déclaré mardi que cette cour avait suspendu la cause et pourrait ne pas prendre de décision avant la fin de la peine de son client. «Nous pourrions tous être à la retraite lorsque l’appel sera complété, a dit l’avocat à la juge June Ross de la Cour du banc de la reine. Le calendrier est très imprévisible.»

Cette demande d’appel aux États-Unis est fondée sur le fait que la cour martiale n’avait pas le droit de juger Khadr, parce que les crimes pour lesquels il avait plaidé coupable n’étaient pas du ressort du droit international ou même américain — une opinion partagée par plusieurs juristes et même par certains tribunaux aux États-Unis.

Me Whitling défend que Khadr a le droit de demander sa libération comme tous les autres prisonniers du Canada et aux États-Unis.

S’il est relâché, Omar Khadr prévoit vivre à Edmonton avec un de ses avocats. Une université a accepté de le recevoir comme étudiant.

Le gouvernement fédéral soutient qu’une cour canadienne n’a pas juridiction pour accorder la libération conditionnelle sur un verdict remis à l’étranger. Il affirme aussi que libérer Omar Khadr sous caution ne respecterait pas la loi internationale et porterait atteinte aux relations du Canada avec les États-Unis.

Aujourd’hui âgé de 28 ans, Khadr a déjà purgé plus de la moitié d’une peine de huit ans. Il est présentement détenu en Alberta.

Il a plaidé coupable à cinq crimes de guerre commis lorsqu’il avait 15 ans, en Afghanistan, mais il soutient que c’était un faux aveu visant à le faire sortir de la prison de Guantanamo. Après avoir passé près d’une décennie dans la prison américaine, il a été condamné à huit an de prison par une cour martiale et déporté au Canada, en vertu de la Loi sur le transfèrement international des délinquants.

Khadr demandera par ailleurs sa libération conditionnelle aux autorités canadiennes en juin.

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