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Les enseignants de la FAE prêts à répliquer

EXCLUSIF logoLa Fédération autonome de l’enseignement (FAE) promet également un printemps chaud qui pourrait compromettre des services aux élèves, d’après la deuxième phase de son plan d’action, dont Métro a obtenu copie.

Si le plan d’action est adopté tel quel par les différents syndicats de la FAE, ses quelque 32 600 enseignants du primaire et secondaire, qui travaillent notamment à Montréal et à Laval, comptent quitter leur école massivement à l’heure du dîner au 15e jour de chaque mois pour un pique-nique syndical. Les périodes de récupération prévues à l’horaire seraient ainsi reportées, les salles de professeurs fermées et aucun professeur n’assurerait de surveillance des élèves pendant l’heure du dîner dans les écoles où c’est le cas. Cette mesure doit s’appliquer à partir du 15 avril, soit après l’échéance de la convention collective des enseignants le 31 mars, et pour toute la période de négociation.

Ce plan vise à dénoncer les offres patronales du gouvernement de Philippe Couillard, notamment en ce qui a trait aux hausses salariales, à leur fonds de pension et aux élèves en difficulté.

Les enseignants de la FAE arrêteraient aussi de faire du «bénévolat» et n’assureront pas de présence à l’école en dehors des 32 heures de travail prévues à leur convention. Le plan prévoit donc le «boycott» des comités non reconnus dans leur tâche auxquels les professeurs accordent tout de même de leur temps, tels que le comité de préparation du bal des finissants ou autres comités parascolaires. Selon les informations obtenues par Métro, l’implication des enseignants ne serait pas compromise pour le reste de l’année scolaire en cours, bien qu’ils n’ajouteront pas de comité à leur horaire. Toutefois, aucun professeur ne donnera son nom pour coordonner des comités du genre à la rentrée 2015 tant que les négociations ne seront pas terminées avec la partie patronale.

Les notes des élèves à la fin de l’année seraient remises de façon manuscrite, sans commentaires, à la direction. Les professeurs n’entreront pas les notes dans le système informatique, comme c’est le cas actuellement.

Les enseignants prévoient «perturber» leurs rencontres avec la direction de leur école respective «à l’image d’une classe», soit en discutant et en reproduisant l’effervescence d’une salle de classe. Les syndiqués pourront également choisir la variante de cette mesure qui est de demeurer silencieux devant la direction et ne faire aucune intervention.

Selon le plan, les enseignants de la FAE participeront «à des actions et aux manifestations régionales du 1er mai».

Ce plan a été soumis aux différentes assemblées générales des huit syndicats membres de la FAE, qui couvrent également les Basses-Laurentides, l’Outaouais et une partie de la Montérégie. Au moins un de ces syndicats affiliés, le Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides (SEBL) l’a déjà adopté. Le conseil fédératif de la FAE devait se rencontrer mercredi soir, après réception des votes dans les différentes assemblées générales de ses syndicats affiliés, pour faire des modifications au plan, si jugé nécessaire.

À lire aussi: Un syndicat de la FAE en faveur de la grève

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