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Halifax: l'avion a heurté un réseau d'antennes

Aly Thomson et Keith Doucette - La Presse Canadienne

HALIFAX – Le Bureau de la sécurité des transports (BST) affirme que l’avion d’Air Canada qui a atterri en catastrophe à l’aéroport de Halifax, en Nouvelle-Écosse, en début de nuit dimanche, a heurté un réseau d’antennes avant de se poser, ce qui a arraché son train d’atterrissage principal.

Mike Cunningham, gestionnaire régional des enquêtes aéronautiques du BST, a déclaré en conférence de presse, dimanche après-midi, que l’appareil Airbus avait également perdu l’un de ses deux moteurs et laissé derrière lui une traînée de débris en glissant sur environ 335 mètres avant de s’immobiliser.

L’avion avait quitté Toronto vers 21 h avec à son bord 133 passagers et cinq membres d’équipage. Il est atterri à Halifax à 0 h 43, en pleine tempête de neige.

«Évidemment, il est trop tôt pour tirer des conclusions. Ces incidents sont toujours très complexes», a affirmé M. Cunningham. Le BST «ne ménagera aucun effort pour déterminer ce qui s’est passé» à Halifax.

Plus tôt dans la journée, Air Canada avait assuré que l’atterrissage de son Airbus avait été effectué de façon sécuritaire. Le vice-président général et chef de l’exploitation du transporteur aérien, Klaus Goersch, a précisé que les pilotes avaient longtemps survolé l’aéroport avant de déterminer qu’ils pouvaient atterrir en sécurité, a-t-il affirmé en conférence de presse.

«Il était sécuritaire de poser l’avion dans ces conditions météorologiques», a répété M. Goersch, en soulignant que la vitesse des vents était de 30 noeuds, ou environ 55 kilomètres/heure.

Mike Cunningham a souligné qu’il ne pouvait exclure la possibilité que les conditions météorologiques aient joué un rôle dans l’accident.

Vingt-cinq passagers et membres de l’équipage ont été hospitalisés pour des blessures mineures, pour fins d’observation et de traitement. Tous les blessés, sauf un, ont reçu leur congé de l’hôpital, selon Air Canada.

«Nous sommes grandement soulagés que personne n’ait été grièvement blessé. Néanmoins, nous sommes pleinement conscients que cette expérience a été très troublante pour nos passagers (…) Nous collaborerons sans réserve avec le Bureau de la sécurité des transports», a souligné Klaus Goersch.

Un des passagers de l’avion, Denis Lavoie, qui était du côté du moteur, a décrit la scène à la station de radio 98,5 FM.

«Le moteur a explosé, les flammes sortaient (…) Plusieurs personnes se sont frappé la tête violemment, les systèmes d’oxygène sont sortis et l’avion a continué de glisser tout le long de la piste», a-t-il raconté.

Il a toutefois salué le travail de l’équipage de l’avion qui a su calmer les passagers.

«Les agents de bord d’Air Canada ont été impressionnants, ils ont pris le contrôle rapidement, ils ont calmé le monde. (…) Tout le monde est sorti en ordre, sans se bousculer», a-t-il confié.

Un autre passager, Randy Hall, a souligné que s’ils étaient sortis rapidement de l’avion, les passagers étaient restés longtemps sur la piste enneigée, certains en chaussettes, en attendant l’arrivée d’un véhicule pour les transporter à l’intérieur du terminal. Un porte-parole de l’aéroport, Peter Spurway, a exprimé des regrets et indiqué que l’institution évaluait actuellement sa réponse aux évènements.

Mike Cunningham a souligné que les passagers avaient été «très chanceux» de s’en sortir à si bon compte.

Lundi, les 12 à 15 enquêteurs du BST affectés à ce dossier seront tous sur place, a-t-il ajouté. Des représentants du Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile française et du constructeur Airbus sont aussi attendus à Halifax.

Les «boîtes noires» de l’appareil ont été récupérées et envoyées à Ottawa pour être analysées, selon M. Cunningham.

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