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L'avocat de Boucher plaide l'erreur administrative

Sidhartha Banerjee - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Un avant-midi chaotique dans la prison où se trouvait Francis Boucher pourrait avoir mené à sa libération accidentelle, a laissé entendre son avocat, lundi.

Dimitrios Strapatsas, qui représente le fils de l’ancien chef des Hells Angels Maurice «Mom» Boucher, affirme ne pas encore posséder toutes les preuves, mais il a pris connaissance d’éléments tumultueux survenus le matin du 23 mars, alors que les responsables de la prison devaient gérer beaucoup de problèmes.

D’après Me Strapatsas, quatre détenus portant le nom Boucher se trouvaient à l’Établissement de détention de Montréal (la prison de Bordeaux) le jour où son client a été relâché.

L’un d’eux aurait dû être libéré la veille mais avait été «oublié». Il y avait donc un empressement à le faire sortir le plus vite possible.

L’avocat soutient que les gardiens ont reçu la consigne d’aller chercher Stéphane Boucher, et que les documents ont été mal vérifiés en raison de tout ce qui se passait ce matin-là.

Lorsqu’ils ont réalisé la bévue, il était «un petit peu trop tard», a-t-il dit.

Les responsables de la prison devaient aussi composer avec un grand nombre d’arrivées de détenus purgeant une sentence de fin de semaine, ainsi qu’un incident dans l’aire de vérification et de transition, où sont traitées les entrées et sorties des prisonniers, a ajouté l’avocat. Il semble qu’il y avait aussi un retard administratif.

«L’erreur a commencé le samedi 21 (mars). Quelqu’un n’a pas enregistré les entrées et sorties correctement, et les gens qui tentaient de rattraper cela le 23 ont, à un certain moment, fait une gaffe.»

Francis Boucher, âgé de 39 ans, fait face à trois nouvelles accusations depuis sa cavale de quatre jours, soit évasion d’une garde légale, liberté illégale et usurpation d’identité.

Une audience de mise en liberté sous caution devait avoir lieu lundi, mais a été repoussée au 27 avril, le temps que les avocats reçoivent toute la preuve, qui comprend les bandes vidéo de la prison.

La peine que purgeait Francis Boucher devait se terminer dans deux mois, mais Me Strapatsas aimerait obtenir une audience de mise en liberté pour ces nouvelles accusations avant que son autre sentence soit terminée.

«C’est un dossier simple, mais lourd, a affirmé l’avocat. Plus de 30 gardiens de prison sont intervenus à un niveau ou un autre. (…) Il y a plus de 10 policiers qui sont intervenus.»

Au moment de sa libération accidentelle, Francis Boucher purgeait une peine de dix ans de prison pour gangstérisme, complot en vue de commettre un meurtre et trafic de drogue.

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