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Des groupes sociaux dénoncent la «répression politique» des manifestants

Photo: Yves Provencher/Métro

Une trentaine de groupes représentant syndicats, étudiants, mouvements sociaux qui participent à la mobilisation sociale de manifestations dénoncent la répression politique dont ils se disent victimes de la part des gouvernements et des corps policiers.

D’après la Ligue des droits et libertés (LDL), c’est la liberté de rassemblement pacifique qui est mise en jeu par les arrestations en masse des manifestants, les déclarations à l’emporte-pièce des politiciens et les actions parfois violentes des policiers.

Ces actions feraient peur à la population, et leur enlèveraient le goût de se faire entendre par la rue, selon les groupes signataires de la déclaration de la LDL.

«De fait, il n’y en a pas de droit de manifester, parce que les gens ont peur de le faire», a lancé Dominique Boisvert, de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, en conférence de presse mercredi.

«Ce n’est pas normal, cette peur. Une vraie démocratie permet à son monde d’être entendus», a renchéri la présidente de la Fédération des femmes du Québec, Alexa Conradi.

L’obligation de donner un itinéraire aux policiers avant de pouvoir manifester est un prétexte pour permettre aux policiers d’encadrer le lieu d’une manifestation et la manière dont elle se déroule, ce qui est inacceptable, selon eux. Ils rappellent que la manifestation est une action politique «légitime».

«Les personnes qui manifestent posent un acte politique tout à fait légitime.» – Nicole Filion, coordonnatrice de Ligue des droits et libertés

«Quand on tente de faire respecter nos droits politiques, ce à quoi on fait face c’est des matraques, des coups de bouclier au visage, des projectiles de caoutchouc», a résumé Fanny Poirier, des comités printemps 2015.

Selon Nicole Filion, coordonnatrice de la LDL, des déclarations de politiciens semblent encourager les policiers à mettre fin aux manifestations de manière hâtive. Le but est de «casser ce mouvement», croit-elle. Elle cite en exemple la vice-présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal, Anie Samson, qui a déclaré jeudi dernier que «La police aura tolérance zéro cette année» envers les manifestants.

«C’est une colère collective. Le gouvernement est responsable de la violence qu’il inflige», a rajouté Mme Conradi.

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