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Le tabac aromatisé désormais interdit en Nouvelle-Écosse

Photo: Steve Helber

MONTRÉAL – La Coalition québécoise pour le contrôle du tabac espère que le gouvernement du Québec emboîtera le pas à celui de la Nouvelle-Écosse, qui vient de déposer un projet de loi pour interdire la vente de tabac aromatisé dans cette province à compter du 31 mai.

L’interdiction viserait aussi le papier à cigarettes aromatisé et les produits du tabac qui ne sont pas fumés mais mâchés.

Le projet de loi ne viserait toutefois pas les cigares de 5 grammes et plus qui sont aromatisés au rhum, au vin, au whisky ou au porto.

Et le projet de loi n’aborderait pas non plus la question des cigarettes électroniques et les produits aromatisés qu’on peut y ajouter. Le gouvernement néo-écossais espère que le gouvernement fédéral légiférera en cette matière.

Le Québec doit réviser à son tour sa loi sur le tabac, a souligné la docteure Geneviève Bois, porte-parole de la Coalition québécois pour le contrôle du tabac, au cours d’une entrevue vendredi.

Reste à savoir jusqu’où ira le gouvernement du Québec.

«On a déjà été un leader en matière de lutte au tabagisme de façon mondiale. Par contre, on a vraiment perdu notre place sur le podium dans les dernières années. Ça fait dix ans que le Québec n’a pas voté une nouvelle loi sur le tabac», a déploré la docteure Bois.

Elle espère que la réforme du Québec comprendra plusieurs aspects, soit interdire les produits aromatisés du tabac, s’attaquer au phénomène des emballages attrayants et restreindre le nombre de lieux où il est permis de fumer.

«Il va falloir aussi regarder la question des zones sans fumée, par exemple les étendre aux voitures quand il y a des enfants qui sont présents — c’est quelque chose qui est déjà le cas partout au Canada sauf au Québec — et sur les terrasses et les patios — c’est quelque chose qui est commun dans d’autres provinces — et, finalement, dans les terrains de jeux pour enfants», a précisé la docteure Bois.

«Donc, il y a quand même beaucoup de choses à faire encore pour le Québec. Si on faisait une révision complète qui regarde tous ces sujets-là, on pourrait redevenir un leader», a-t-elle ajouté.

À la mi-mars dernier, la ministre déléguée à la Santé publique, Lucie Charlebois, a fait part de son engagement à légiférer en la matière, sans toutefois donner de précisions sur les angles qu’elle aborderait. «Je réitère mon engagement d’aller encore plus loin en révisant la Loi sur le tabac de manière à assurer une meilleure protection des jeunes et des non-fumeurs», avait-elle mentionné.

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