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Écrasement d'Halifax: poursuite de 12 M $

HALIFAX – Une demande d’action collective de 12 millions $ a été déposée au nom des 133 passagers qui se trouvaient à bord de l’avion qui s’est écrasé à l’atterrissage, le 29 mars dernier, à l’Aéroport international Stanfield d’Halifax.

La firme MacGillivray Injury and Insurance Law a signifié à la Cour suprême de Nouvelle-Écosse son intention de poursuivre Air Canada, Nav Canada, l’Aéroport ainsi que le commandant et le premier officier du vol AC 624, dont les identités n’ont jamais été rendues publiques.

La déclaration en question indique que le plaignant, S. Philip Cameron, et ses codemandeurs réclament 12 millions $ en dommages pour des blessures physiques et psychologiques, dont l’anxiété, la dépression, le syndrome de choc post-traumatique et l’insomnie.

«Ces blessures et malaises ont été accompagnés par de la douleur, de la souffrance et une diminution de la qualité de vie», soutient le document remis à la Cour suprême de Nouvelle-Écosse.

Aucune des allégations contenues dans la poursuite n’ont été prouvées en cour.

Air Canada, la direction de l’aéroport et Nav Canada ont tous indiqué mardi qu’ils ne feraient aucun commentaire puisque le dossier est devant les tribunaux.

Le document reproche notamment à l’aéroport d’avoir maintenu la piste ouverte alors qu’il savait ou aurait dû savoir qu’elle n’était pas raisonnablement sécuritaire et à Nav Canada — qui est responsable du contrôle aérien — d’avoir permis à l’équipage d’atterrir tout en sachant que les conditions étaient dangereuses.

D’importantes chutes de neige et de forts vents balayaient la piste au moment de l’atterrissage et l’appareil a heurté des fils électriques lors de l’approche.

L’Airbus A320 en provenance de Toronto s’est écrasé à environ 335 mètres de la piste d’atterrissage et a glissé sur un autre 335 mètres avant de s’immobiliser.

Tous les passagers ainsi que l’équipage ont survécu, mais une vingtaine de personnes ont dû se rendre à l’hôpital.

Le document soutient aussi que les passagers ont été laissés sur la piste dans le froid, le vent et la neige pendant environ 50 minutes après l’écrasement avant d’être récupérés par des employés de l’aéroport.

Le Bureau de la sécurité des transports enquête sur l’incident.

L’action collective en responsabilité civile n’est pas encore certifiée, les allégations qu’elle contient devant d’abord être exposées devant la Cour. Si le tribunal devait refuser de la certifier, la firme d’avocats a fait part de son intention d’intenter des poursuites individuelles pour une vingtaine de passagers qui ont retenu ses services.

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