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Les commentaires d'Oliver n'offusquent pas Harper

OTTAWA – Stephen Harper a balayé du revers de la main, mercredi, la controverse suscitée par les commentaires de son ministre des Finances.

Joe Oliver a affirmé au réseau CBC que les problèmes créés par son budget allaient devoir être réglés par la «petite-fille» du premier ministre.

M. Harper a indiqué que son collègue avait émis ce commentaire sarcastique pour répondre à un «argument absurde» voulant que l’augmentation du montant maximal dans le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) allait avoir pour effet de priver le Trésor de milliards de dollars dans les prochaines années.

Selon les chefs de l’opposition, qui sont contre cette mesure, les remarques du ministre Oliver prouvent que le gouvernement Harper laisse derrière lui un gâchis financier aux générations futures.

«J’ai des petits-enfants, et comme plusieurs grands-parents, je ne veux pas leur laisser la responsabilité de nettoyer les dégâts du premier ministre», a déclaré le chef néo-démocrate Thomas Mulcair aux Communes.

«Depuis quand le Canada lègue-t-il un fardeau à nos petits-enfants plutôt que de construire pour eux?», a ajouté le chef libéral Justin Trudeau.

Stephen Harper a répondu que le budget déposé mardi contenait plusieurs mesures bénéfiques pour les plus jeunes, incluant la hausse du maximum de la contribution annuelle des individus à leur CELI jusqu’à 10 000 $.

«Équilibrer le budget est bénéfique pour les prochaines générations, a fait valoir le premier ministre. Baisser les taxes et permettre aux gens d’épargner et de conserver leur argent dans leurs poches est bénéfique pour les prochaines générations. Donner de l’argent aux familles canadiennes pour qu’elles puissent élever leurs enfants est bénéfique pour les prochaines générations.»

Le directeur parlementaire du budget avait estimé que cette mesure allait faire perdre 1,3 milliard $ cette année en revenus d’impôts au gouvernement fédéral.

M. Oliver a fait sa déclaration au réseau CBC alors qu’il était interrogé l’estimation d’un économiste, qui avait évalué de telles pertes à 15 milliards $ dans les prochaines décennies.

«J’ai entendu que d’ici 2080, nous allions peut-être avoir des problèmes. Alors pourquoi ne laissons-nous pas la petite-fille du premier ministre le régler?», avait alors ironisé le ministre des Finances.

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